Editorial de mai 2014 : Mai, Marie, Mères

Si l’on creuse un peu le sujet on découvre que le mois de mai est le mois des contradictions.

Pourquoi allez-vous me dire ? Tout d’abord il débute par le 1er mai, fête du travail alors que c’est le mois qui comporte le plus de jours fériés et donc le mois (en dehors des congés d’été) où le nombre de jours travaillés est le plus faible de l’année.

On dit aussi que c’est le mois de Marie, mais pourquoi ? Peut-être parce que le mois de mai était considéré dans l’Antiquité comme défavorable au mariage. Une superstition encore vivace indiquait : « il ne faut pas se marier en mai, car la femme serait stérile ». Les Romains évitaient également les mariages en mai car c’était aussi le mois des esprits malins…

Une raison plus plausible à la dévotion de Marie en mai : ce sont les apparitions de la Vierge à Fatima dont la première a eu lieu le 13 mai 1917. C’est au début du XVIIIe siècle que la dévotion du mois de Marie est apparue à Rome. Elle s’est d’abord répandue en Italie sous l’influence des jésuites, puis à travers le monde. Elle a été approuvée par le pape Pie VII au début du XIXe siècle.

Enfin, c’est en mai que nous fêtons les mères, donc les femmes qui ne se seraient pas mariées en mai sous peine de stérilité. Avouez que ce mois est plein de contradictions.

Je me suis donc tourné vers les dictons pour y trouver un peu de cohérence ; ce n’est pas gagné car là aussi on est en pleine contradiction :

« Mai, mois fleuri, mois béni. » s’oppose à « Mai, mois de fleurs, mois de pleurs. » « Pendant le joli mois de mai, couvre-toi plus que jamais ». Il faudrait savoir car l’on dit aussi « Au mois de mai, manteau jeté. » Heureusement on peut se réjouir de « Mai pluvieux, laboureur joyeux », oui mais, dommage pour nous qui ne sommes pas laboureurs, la pluie nous rend tristes. Je me suis donc tourné côté météo pour y puiser quelques nouvelles réjouissantes.

C’est avec bonheur que j’ai lu qu’en mai les jours augmentent d’une heure seize, la température s’élève d’une manière très sensible, la moyenne atteignant 14°2. Ne nous réjouissons pas trop vite car hélas certaines journées du mois de mai sont très froides et les agriculteurs redoutent avec raison l’effet désastreux des gelées tardives (les fameux saints de glace !).  C’est pourquoi, ne pouvant pas trancher en faveur ou en défaveur du mois de mai, je conclus par « en mai, fais ce qu’il te plaît » car au moins ce dicton n’est pas en contradiction avec le fait de donner en mai encore plus d’amour à Marie et à notre mère.

Yves Maretheu Rédacteur en chef

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