Mezy sur seine, promontoire au-dessus de la vallée de la seine

Mézy de son nom gaulois Maisiacus(¹), ne commence à être connu qu’à partir du Xe siècle. À cette époque une forteresse est construite, peut-être au lieudit les Mottes ou au Gibet, en tout cas en un point stratégique qui permettait de surveiller la Seine pour assurer une défense avancée de Meulan contre les invasions. Jusqu’au XIIIe siècle, Mézy est le fief principal du vicomte de Meulan.

La première église a été édifiée (à l’emplacement actuel) au XIe ou XIIe. Un siècle plus tard cette église se révélant trop petite, le vicomte de Meulan, Amaury 1er, décide d’en construire une de plus grandes dimensions ; elle sera placée sous le vocable de Saint-Denis. Incendiée par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans, elle fut restaurée au XVIe siècle, consacrée le 19 novembre 1554 et dédiée à saint Germain.

Au XVIIe, le village qui, jusque là est regroupé autour de l’église et du château, va s’étendre en remontant vers le sommet de la colline.

Au moment de la Révolution, les quatre piliers de la potence du Gibet furent arrachés et le poteau seigneurial brûlé. Quant à l’église, elle abrita une salpêtrière et subit de graves dégradations. Ce n’est qu’après la guerre de 1870 que l’abbé Constant François, curé de la paroisse, aidé de l’architecte diocésain Blondel, lance des travaux importants de rénovation. Comme le rappelle une plaque au fond de l’église « c’est à son zèle et à sa persévérance, qu’on doit la voûte de la nef, le Maître Autel et le sanctuaire, les vitraux et les fonts baptismaux, la chaire et le Chemin de Croix ».

Les méziacois étaient agriculteurs (céréales, chanvre, chardons pour carder la laine) ou vignerons. La viticulture a atteint son apogée aux alentours des années 1650, puis elle a laissé la place à la culture du petit pois hâtif.

En 1879, a été construite l’école primaire de la rue Lasson. Ce bâtiment abritait aussi la mairie jusqu’en 1984, date à laquelle elle a été transférée dans la propriété Bargeton (à côté de l’église).

Aujourd’hui la population est passée de 420 habitants en 1250 à 625 en 1936, 897 en 1962 et 1946 en 2008. Il n’y a plus qu’un seul cultivateur, très peu de commerces mais de nombreux artisans, les résidents travaillent en dehors du village. Le tissu associatif est très vivant, la bibliothèque animée par des bénévoles fait le bonheur des petits et des grands.

Les sites marquants de Mézy : l’église Saint-Germain, la mairie et son parc, la villa Paul Poiret œuvre de l’architecte Mallet Stevens pour le couturier Paul Poiret, la maison où Berthe Morisot séjourna (29 rue Lasson), le lavoir du Marais, la maison Sainte Anne (rue de la Croix) l’une des plus anciennes du village et la tombe de Pierre-Etienne Erambert (bois de Mézy).

Les personnalités qui ont vécu à Mézy : Berthe Morisot (peintre), Paul Poiret (couturier), Alfred Sauvy (économiste), Elvire Popesco et Colette Darfeuille (actrices), Albert Dubout (dessinateur humoriste).

Sans oublier François-René de Chateaubriand qui faisait escale au château de Mézy lorsqu’il se rendait à Fontenay-Saint-Père (il en parle dans Les Mémoires d’outre tombe).

(1) tiré de mézail, visière mobile du heaume (casque) de guerre.

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