Après le tri … le recyclage

Nous avons vu comment sont triés nos déchets, voyons maintenant quelles sont les méthodes utilisées pour leur recyclage…
Mais d’abord qu’est ce que l’on entend par recyclage ? Oh, c’est très simple, c’est l’opération qui consiste à transformer les déchets triés en nouveaux produits le plus souvent utilisables. Vous voulez des exemples ? Eh bien, en voilà : à partir de bouteilles en plastique, on peut faire un pull en polaire, il en faudra quand même une trentaine ; on peut aussi fabriquer des rouleaux de papier toilette à partir de briques de lait ou produire une trottinette avec des canettes de boisson. Comme vous voyez, il y a beaucoup de façons de redonner une nouvelle vie à nos déchets et surtout ce recyclage permet d’économiser de très grosses quantités de matières premières : bois, pétrole, sable, métaux, etc.
Comment est effectué ce recyclage ?
Bien sûr cette opération va dépendre des produits à recycler. Après avoir été trié dans un centre de tri comme le SIVaTRU à Triel-sur-Seine, les plastiques transparents ou opaques, les papiers, cartons, briques alimentaires, l’aluminium et l’acier sont compressés pour former ce que l’on appelle des balles et dirigés vers des centres de recyclage ; il en est de même pour le verre déposé dans les conteneurs.
Le plastique d’abord, il y en a deux grandes catégories : le plastique transparent, comme les bouteilles d’eau, c’est le plus souvent du PET (polyéthylène téréphtalate) et le plastique opaque, les bidons de lessive ou les bouteilles de lait par exemple, il s’agit dans ce cas de PEHD (polyéthylène haute densité).
Pour les bouteilles en plastique transparent, après être passées dans un tamis, elles sont violemment secouées afin d’enlever tous les petits déchets ; puis on injecte ensuite de la vapeur pour décoller les étiquettes et enfin elles sont broyées pour former des paillettes. Ces paillettes sont passées dans l’eau où l’on séparera le PET plus lourd, du PEHD qui va flotter, puis seront pressées et séchées avant d’être expédiées vers des usines qui vont en faire de nouvelles bouteilles, des fibres polyester (tissus, moquettes, polaires…) ou de l’ouate pour confectionner des anoraks, des couettes ou des oreillers.
Les mêmes opérations vont être effectuées pour le plastique opaque mais finalement les paillettes seront fondues avant d’être coupées en granulés de polyéthylène qui serviront à fabriquer de nouveaux flacons, des arrosoirs, des chaises de jardin, des tubes, des canalisations ou encore des sièges auto…
En ce qui concerne les cartons, les papiers ou les briques alimentaires, ils seront d’abord broyés puis malaxés dans une grande cuve d’eau, cela va permettre de séparer la cellulose des autres matériaux. La bouillie ainsi obtenue va passer à travers un tamis, ce qui va permettre une nouvelle purification. Ensuite, après une étape de désencrage, la pâte va être étalée puis séchée et roulée sur des bobines qui seront envoyées aux sociétés spécialisées. Les bobines issues du papier vont devenir de nouveaux cahiers, journaux ou livres, celles venant du carton seront utilisées pour de nouveaux cartons. Quant à celles faites à partir du broyat de briques alimentaires, elles seront utilisées pour faire du papier toilette, de la tapisserie, des serviettes en papier…
Il arrive aussi que les briques alimentaires, après déchiquetage et chauffage, soient compressées sous forme de plaque, une sorte d’aggloméré, dans ce cas elles sont utilisées pour fabriquer des meubles.
Pour les canettes, boites de conserve et bombes aérosol, le principe est un peu le même. Elles sont d’abord broyées avant de passer dans un four à basse température pour éliminer le maximum d’impuretés puis dans un autre four, cette fois à 1600 °C, où elles seront fondues puis laminées sous forme de plaques, bobines, lingots. Il y aura alors deux sortes de métaux, l’acier et l’aluminium qui deviendront, après avoir été envoyés encore une fois dans des sociétés adéquates, en boites de conserves, appareils ménagers, armatures à béton, pièces automobiles, vélos, trottinettes ou encore plus simplement du papier aluminium.

Et pour le verre ?
Après deux nouveaux tris, l’un manuel et l’autre mécanique qui vont permettre de retirer tout ce qui n’est pas du verre, les emballages en verre vont être transformés en pâte. Pour cela le verre est broyé puis, associé à de la silice, de la soude ; du calcaire et des solvants, fondu dans un four à 1400 °C. La pâte, encore en fusion, passe ensuite dans un moule où elle est soufflée et enfin refroidie. Elle deviendra par la suite une bouteille toute neuve, un bocal, un pot, un flacon… Le gros avantage du verre est qu’il est recyclable à l’infini.
Voilà, vous savez maintenant à peu près tout ce qui concerne le recyclage et comprendrez mieux ce que deviennent ces déchets que vous prenez tant de soin à trier. Il existe aussi beaucoup de recyclages spécifiques dont nous n’avons pas parlé dans cet article : le matériel informatique, les piles usagées, les déchets industriels dangereux, etc. Ils pourront, pourquoi pas, faire l’objet d’une nouvelle rubrique ?