La valeur de l’engagement

Nos vies sont faites de paroles, d’écrits, d’actes qui valent promesses engageantes de notre part. Dans le temps, jadis, le « tope là » du maquignon sur le marché valait contrat ferme et définitif sans écrit ni signature. Malheur à celui qui ne respectait pas sa propre parole !

Personne au monde ne vit aujourd’hui sans qu’à un moment ou à un autre il ne s’engage à faire ou à ne pas faire. Nous tous sommes directement concernés.

Les actes civils de nos vies nous lient à la société mais aussi en tant que chrétiens, ils nous lient à la communauté, à nos familles, à Dieu. Dans notre existence chrétienne, il y a des grands moments au cours desquels nous sommes appelés à nous engager, par exemple :

  • lors de notre profession de foi, nous proclamons devant la communauté la nature de notre croyance en Dieu. Proclamer sa foi c’est s’engager à vivre en cohérence avec le message d’amour du Christ repris dans les évangiles ;
  • lors du sacrement de confirmation, devenus matures, nous reprenons à notre compte les promesses faites à notre baptême d’enfant. Ces promesses proclamées par nos parents, parrains et marraines l’avaient été en notre nom car bébé ou jeune enfant nous n’étions pas en capacité de formuler notre engagement en âme et conscience ;
  • lors du sacrement du mariage, les époux se promettent fidélité quels que soient les évènements de la vie. Cette promesse est faite deux fois, l’une devant le maire (code civil : les époux se doivent mutuellement fidélité, secours et assistance), l’autre devant le prêtre, la communauté chrétienne, face à Dieu.

Nous pourrions citer bien d’autres exemples dans nos vies familiales, professionnelles ou associatives.

Nous chrétiens, nous ne parlons pas de contrat mais de démarche d’adhésion dans la Foi. Alors aujourd’hui, pouvons-nous dire que nous sommes fidèles à nos engagements ? Sommes-nous des gens de paroles ? Sommes-nous toujours respectueux des promesses de notre baptême et de toutes les autres promesses de la vie courante ? Allons-nous jusqu’au bout de nos engagements, quel qu’en soit le prix, affectif, financier, en terme de temps donné, en charité ? A l’inverse, lorsque quelqu’un s’engage vis-à-vis de nous, avons-nous de la tolérance ou sommes-nous tyranniques à l’extrême pour le respect de ce qui a été convenu ?

La foi nous invite à adopter les valeurs enseignées par le Christ, elle ne nous oblige pas, elle nous guide. Dans les difficultés de la vie, savons-nous nous tourner vers Dieu, Lui qui s’engage avec nous en respectant notre liberté ? Son Alliance dure malgré nos coups de canifs répétés au « contrat » à cause de notre péché.

Suivons la recommandation de Jésus (Matthieu 5, 37) « que votre oui soit oui, que votre non soit non », soyons inébranlables dans nos engagements ; ainsi nous serons des gens de confiance, fidèles sur qui l’on peut compter.