Le foot, vecteur de conversation et d’intégration

Vous souhaitez entrer en contact, communiquer, entamer un dialogue, bref, converser, voici quelques trucs et astuces liés au foot : il faut connaître le nom de quelques bons, très bons joueurs aujourd’hui : Gourcuff, Neymar, Messi, Mbapé… Exemple : Zidane, ça vous dit quelque chose ? Zinédine Zidane, un Marseillais au palmarès extraordinaire, maintes fois distingué, vingt-cinq fois capitaine de l’équipe de France, en particulier lors de la victoire à la Coupe du monde de 1998, désormais entraîneur au Real de Madrid… Eh bien, quand vous vous promenez au fin fond de l’Ouzbékistan, de Madagascar, du Sénégal… et que vous arrivez à faire comprendre que vous êtes Français, invariablement les yeux de votre interlocuteur se mettent à briller et vous avez droit à la petite phrase : « Français, Zinedine Zidane… » avec un grand sourire. Par ailleurs, signalons, comme le souligne Mbapé que se souvenir de son nom permet de ne pas oublier la règle d’orthographe bien connue : « ne pas mettre un n mais un m devant les lettres MBP » (prononcez emebepé).

Autre truc : si vous partez en vacances avec des enfants, toujours emporter un ballon de foot. C’est du moins ce qu’ont vécu des amis qui ont trois garçons et qui ont passé des vacances en Egypte : vacances sportives garanties et matchs dans tous les sites visités. Autre expérience vécue, celle d’un groupe de routiers (jeunes scouts entre 17 et 25 ans), en camp en Bulgarie l’année de la coupe du monde de 1998. Dans chaque village qu’ils traversaient, des tournois étaient systématiquement organisés avec un public des plus enthousiastes : les Français contre les Bulgares et les champions étaient fêtés comme les champions du monde locaux !

Mais vous pouvez aussi, une fois sur place, comme nous l’avons expérimenté à Madagascar, acheter un ballon au magasin du coin et l’offrir aux enfants qui font habituellement des passes sur le terrain de foot avec un ballon fabriqué avec des haillons et de la ficelle. Succès garanti également !

Côté intégration, le foot étant un sport universel, c’est un moyen pour favoriser l’accueil des migrants ; c’est ainsi que l’an dernier, l’équipe des 18/19 ans de l’Union Sportive d’Hardricourt a disputé un match contre le foyer de migrants de l’association Aurore, migrants qui jouent par ailleurs une après-midi par semaine sur le terrain d’Hardricourt et dont un des jeunes a même été licencié l’an dernier à l’USH.

Notons enfin, le foot comme élément du dialogue interreligieux : aux Mureaux, des tournois ont régulièrement lieu avec non pas des équipes musulmanes contre des équipes protestantes, catholiques… mais chaque communauté sélectionne des joueurs qui sont ensuite mélangés dans les équipes du tournoi. Ambiance garantie et 3ème mi-temps hyper conviviale ! Mais, il est vrai que le pape François lui-même a organisé en 2014 un match interreligieux pour la paix, soulignant dans son discours d’accueil aux sportifs de haut niveau venus jouer, combien le foot était porteur de valeurs fortes : «… la loyauté, le partage, l’accueil, le dialogue, la confiance en l’autre… », des valeurs qui vont «… au-delà de la race, de la culture et de la croyance religieuse… » ; il avait également mis ces vedettes du foot face à leurs responsabilités, devant la foule de jeunes qui les admirent, insistant sur le fait qu’ils devaient « donner le bon exemple, sur le terrain comme hors du terrain ».

Alors, si parfois le « tout-foot » nous énerve, sachons aussi y voir un formidable outil de communication et d’éducation.