Vers le zéro déchet ?

Parti des Etats Unis, le mouvement « zero waste », qui signifie en français aussi bien zéro déchet que zéro gaspillage, gagne du terrain en Europe et en France.
La ville pionnière de San Francisco élimine désormais environ 80% des déchets produits, soit plus du double de la moyenne dans tout le pays, à grands coups de recyclage et de compostage, avec pour seul objectif fixé en 2002 par la municipalité : zéro déchet en 2020.
En Europe, Milan trie et recycle désormais 50% de ses poubelles, démontrant qu’une ville de 1,4 million d’habitants du sud de l’Europe peut déployer un vaste système de collecte séparée.
En France, le mouvement est lancé. La ville de Roubaix est aujourd’hui la capitale du zéro déchet : la promesse de la nouvelle mairie est devenue réalité en s’appuyant sur des « ambassadeurs » mis au défi de développer cette démarche éco-responsable.
L’association « Zero Waste France » (voir le site : Zeowasterfrance) accompagne les acteurs publics ou privés désireux de changer leurs comportements et mène des actions de plaidoyer pour faire évoluer la réglementation. Mais elle cherche également à intéresser un public plus large pour présenter à tous les solutions pratiques permettant de réduire la taille de nos poubelles.
Dans notre secteur, les habitudes évoluent aussi : nous venons au marché avec nos boîtes d’œufs vides, nos sacs en papier réutilisés. Nous pouvons acheter « en vrac » dans les commerces voisins et limiter ainsi notre utilisation d’emballages en plastique. Nous compostons et les potagers et poulaillers qui s’étaient considérablement réduits ces dernières années, reviennent en force dans nos villages. Les panneaux « stop aux pubs » fleurissent sur les boîtes aux lettres. Nous trions nos déchets ménagers, verres, cartons et papiers. Nous utilisons aussi les bennes de recyclage de vêtements présentes un peu partout. Nos appareils ménagers trouvent une seconde vie à la ressourcerie des 2 Rives à Ecquevilly (voir notre article)…
Alors, puisque toutes ces expériences démontrent que « zéro déchet », c’est possible à condition d’y associer pouvoirs publics, industriels et bien sûr, habitants : continuons à avancer sur le chemin du « zero déchet » !