A Beaujeu, c’est la fête !
Comme l’écrit Geneviève Forget dans son article consacré au beaujolais nouveau : « Le Beaujolais rime
avec fête et convivialité » et cela est d’autant plus vrai à Beaujeu (69), capitale du Beaujolais et berceau de l’appellation !
Ainsi, ce prochain mercredi 19 novembre (vous aurez peut-être le temps de vous y rendre), la fête des Sarmentelles marquera le coup d’envoi des célébrations avec une parade festive débutant à 16 h 45, place de l’Hôtel de Ville. Cette fête se déroule pendant cinq jours, (week-end compris !) avec notamment la traditionnelle mise enperce des beaujolais nouveaux, le mercredi à minuit, comme le veut la tradition.
Oui, vous avez bien lu « des beaujolais nouveaux » car depuis quelques années, cette grande fête qui originellement était en l’honneur du vin nouveau, est aujourd’hui une célébration des vins du Beaujolais, proposant ainsi des profils aromatiques variés. En 2024, l’évènement a attiré une foule de vingt mille visiteurs : des locaux, des Français, mais aussi des touristes venus du monde entier.
Bien sûr, sont aussi présents au cours de cette fête les représentants de la confrérie de l’Ordre des Compagnons du Beaujolais dont la devise « Vuidons les tonneaux » est présente dans de nombreux pays, au Québec, au Maroc et même au Burkina-Faso.


Pourtant pays peu consommateur de vin (3,1 litres par an), le Japon est toujours le premier pays à déguster les beaujolais nouveaux grâce au décalage horaire de huit heures et cette dégustation prend parfois des formes insolites : certains bains thermaux se teintent de rouge (quelques bouteilles sont symboliquement versées dans leurs eaux, accompagnées de colorant violet pour accentuer la couleur du vin) et les amateurs, verre à la main, célèbrent la nouvelle cuvée.
La fête pour ce nouveau cru ne doit pas nous faire oublier que ce joli terroir, du sud de Mâcon jusqu’au nord de Lyon, produit des vins de qualités issus de treize mille cinq cents hectares de vignes dans les douze AOC du Beaujolais.
Bruno Gonin

