Canonisation, sous le signe de la jeunesse
Pourquoi ce titre ? Tout simplement parce que le premier week-end de septembre, les bienheureux italiens Pier Giorgio Frassati(1) et Carlo Acutis(2), tous deux décédés très jeunes, ont été canonisés lors d’une célébration présidée par le pape Léon XIV sur la place Saint-Pierre à Rome. L’événement est suffisamment exceptionnel pour être souligné. En effet la vie de ces deux jeunes illumine notre époque si sombre par ses conflits et ses violences.
Pier Giorgio Frassati. Né en 1901, ce passionné d’alpinisme et membre actif de l’Action catholique dévoua sa vie au service des pauvres, avant de mourir à 24 ans d’une poliomyélite foudroyante. Inlassablement, il a visité les maisons des plus démunis à Turin, sa ville natale, et leur a consacré tout son argent. Il œuvre avec humilité auprès de ceux qui en ont le plus besoin, et toujours avec le sourire aux lèvres. A ses obsèques, des centaines de pauvres sont présents et sa famille découvre avec stupéfaction tout le bien que Pier Giorgio faisait autour de lui.
Carlo Acutis. Né en 1991 en Angleterre est issu d’une famille italienne aisée, il a grandi à Milan. Très tôt, il a manifesté un fort amour pour Dieu, allant à la messe tous les jours, pratiquant la charité. Passionné de nouvelles technologies et nourri par l’adoration et l’eucharistie quotidienne, il a mis son talent en informatique au service de l’évangélisation et lança d’autres initiatives comme son exposition itinérante sur les miracles eucharistiques dans le monde. Il est atteint en 2006 d’une leucémie foudroyante. Il meurt à l’âge de 15 ans et son témoignage se répand rapidement dans toute l’Italie puis dans le monde.
A cette occasion, le pape Léon XIV nous a dit : « Pier Giorgio et Carlo ont tous deux cultivé l’amour pour Dieu et pour leurs frères à travers de simples moyens, à la portée de tous : la messe quotidienne, la prière, en particulier l’adoration eucharistique. Carlo disait : « Devant le soleil, on se bronze. Devant l’Eucharistie, on devient saint ! », et encore : « La tristesse, c’est le regard tourné vers soi-même, le bonheur, c’est le regard tourné vers Dieu. La conversion n’est rien d’autre que le déplacement du regard du bas vers le haut, un simple mouvement des yeux suffit. »
Yves Maretheu
- site : https://piergiorgiofrassati.net/fr/
- site : https://www.carloacutis.com/fr/association, dans les Echos de Meulan, l’article d’Éric Le Scanff et le conseil de lecture de décembre 2020