Et si nous parlions vocabulaire autour du mot cheval ?

Le cheval fait partie de l’environnement humain depuis plus de deux mille ans et aujourd’hui certains pratiquent l’équitation ; d’autres parient sur des résultats de courses hippiques. Dans ces deux propositions, nous rencontrons deux étymologies différentes, l’une issue du latin equus désignant le cheval :

  • équitation: art de monter à cheval et sa pratique d’après le dictionnaire,
  • équidé: mammifère tels que le cheval, l’âne et le zèbre, formant une famille …
  • équestre: adjectif désignant ce qui est relatif à l’équitation,

L’autre du grec, avec la racine hippos :

  • hippisme: ensemble des activités sportives pratiquées à cheval (avec l’adjectif hippique),
  • hippodrome: dans l’Antiquité, lieu disposé pour la course des chars et des chevaux, ou pour les exercices d’équitation,
  • hippocampe: petit poisson de mer (syngnathidé) qui nage en position verticale et dont la tête rabattue contre la gorge rappelle celle d’un cheval,
  • hippopotame: gros mammifère herbivore de la famille des artiodactyles ; littéralement « cheval du fleuve », via le grec hippos et potamos (le fleuve),
  • hipposideros : un genre de chauves-souris au museau en forme de fer à cheval.

On peut y attacher aussi le prénom Philippe composé des mots grecs « philos » (ami) et « hippos » (cheval) et celui peut-être moins courant Hippolyte (qui libère, qui délie).

Cependant, aucune ne permet dans son évolution de donner le mot « cheval » !

Et alors ?

Son origine serait peut-être dans le mot gaulois caballos désignant le cheval de trait, de labours, jamais le cheval de selle. Passé par le latin caballus, il a servi à construire chevalier, chevaleresque ou chevalin mais resta toujours avec le sens péjoratif que nous retrouvons quand nous parlons de bourrin ou de canasson !

Il serait certainement intéressant de savoir pourquoi nous le retrouvons dans quelques expressions telles qu’un cheval de bataille, monter sur ses grands chevaux, être à cheval sur ses principes. On imagine bien ce que signifie aujourd’hui dans l’informatique « un cheval de Troie ».

Sachez aussi qu’il est bien connu dans les cours de récréation pour être l’animal le plus rapporteur (je va le dire à ma mère !).

Bruno Gonin

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