Liberté, égalité, fraternité !
Qui ne connait pas la devise de notre pays, la France ? Celle-ci fut choisie en 1848 sous la Seconde République. C’est Robespierre qui, le premier en 1790, écrivit et prononça ces trois mots lors d’un discours. L’histoire nous a appris qu’il n’en tint pas compte lors de la Terreur.
Aujourd’hui cette formule figure en préambule de notre constitution de 1958. Tout au long de l’histoire de notre pays, l’ordonnancement de ces trois mots a suscité bien des débats jusqu’à être remplacés sous le régime de Vichy en 1940 avant d’être rétablis à la libération. Sans nous arrêter sur l’utilisation politique de ces mots, réfléchissons quelques instants sur la valeur de ce qu’ils représentent pour nous en tant qu’être humain dans le quotidien de nos vies.
Sur une radio nationale, la journaliste « interviewant » des personnalités terminait son entretien par cette question : « Pour vous, de ces trois mots, Liberté, Egalité, Fraternité lequel a le plus d’importance ? » Si la question nous était posée, que répondrions-nous ? En ce qui me concerne je répondrais la Fraternité ! Pourquoi ? Parce que de la fraternité découle la liberté et l’égalité. Etablir des liens fraternels, c’est considérer tous ceux qui évoluent dans notre cercle de vie comme faisant partie d’une même famille partageant une étroite affection et respect. Toute personne qui rentre dans ce cercle relationnel accède à cette relation mutuelle sans discrimination. Pourquoi favoriser plus l’un que l’autre ?
C’est là que l’Egalité intervient ensuite. Pourquoi rejeter une personne à cause de son statut, de sa culture, de sa religion, de sa richesse ou de sa pauvreté, de ses origines culturelles ou géographiques ? Dans ces conditions, la Fraternité n’existe pas. De même, forcer quelqu’un à se renier lui-même dans ce qu’il est et ce qui constitue sa personnalité afin de lui permettre de participer à notre cercle communautaire, est une entrave à sa Liberté. Comme le dit l’expression, « Ma liberté s’arrête là où commence celle des autres ». Bien entendu quand on parle de liberté, il ne s’agit pas faire n’importe quoi. Il convient de rester dans un cadre réglementaire dans le respect des lois et des usages couramment admis par notre pays.
Nous pouvons considérer que la devise de notre pays est une et indivisible, sans condition. La moindre violation la casserait immédiatement.
C’est pourquoi, à mon sens, la Fraternité est la clé de voûte de notre société française. Sans égalité, pas de fraternité et sans liberté, pas de fraternité. Pour nous chrétiens, la fraternité/l’amour, doit être la clé de voûte de notre vie et de notre Foi. Jésus a été très clair à ce sujet. En Marc 12, 29-30, il dit que les deux plus grands commandements sont les deux premiers du décalogue : « Aimer Dieu et Aimer son prochain », c’est-à-dire, tous ceux qui nous entourent dans le quotidien de nos vies. De plus, peu avant sa Passion, Jésus a été très clair. L’apôtre Jean nous rapporte ses paroles (Jn 13, 34-35) « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».
Dieu nous aime sans condition, qui que nous soyons, avec nos qualités et nos faiblesses, malgré le péché qui nous habite. La grandeur de Dieu c’est de nous aimer tels que nous sommes mais ce n’est pas pour cela qu’il faut en profiter et faire n’importe quoi. Si nous voulons accéder à la plénitude de notre Créateur, il convient d’être en harmonie d’amour avec Lui, sinon la communication ne passe pas. La seule fréquence audible par Dieu, c’est la fraternité qui est Amour.
Regardons le monde d’aujourd’hui : si nous renonçons à l’amour et à la fraternité entre les peuples, nous courons vers la haine et la violence. Alors ce sera la mort et les ténèbres.
Moi je choisis l’Amour, la Lumière et la Vie !
Et vous, quel est votre choix ?
Yves Corvisy