Noël

De nombreuses traditions liées à la fête de Noël ont traversé le temps. La majorité nous vient d’Allemagne. Mais quelles en sont les origines ?

Le calendrier de l’Avent

Héritée des foyers protestants allemands, cette tradition date du début du XIXe siècle. Elle a pour but de faire patienter les enfants en leur donnant des icônes et images pieuses durant les vingt-quatre jours précédant Noël. Le calendrier actuel avec les volets à soulever fut créé quelques années plus tard. Il fallut attendre le début du siècle dernier pour que cette tradition se propage en Europe. A la fin des années cinquante, les images laissent place au chocolat et aux friandises et plus récemment aux jouets et figurines.

Le sapin

 Elément incontournable de Noël, le sapin, avec ses décors féériques émerveille petits et grands depuis des temps reculés. Déjà, les Celtes célébraient la fête du solstice d’hiver (nuit la plus longue de l’année) en se réunissant autour d’un arbre décoré, symbole de vie et de renouveau. Au XIe siècle, faisant référence à l’arbre du paradis, on le décore de pommes rouges. Dans les années 1500, on y ajoute des confiseries et des petits gâteaux ainsi qu’une étoile au sommet pour rappeler celle de Bethléem. C’est à cette période que fut choisi le sapin à aiguilles persistantes. Et c’est en 1848 que la duchesse d’Alençon, d’origine allemande, fit dresser un sapin aux Tuileries. En 1858, après une grande sècheresse qui affecta les récoltes, un artisan verrier de Moselle fabriqua des boules en verre pour remplacer les fruits. Ce n’est qu’après la guerre de 1870 que des immigrés alsaciens, arrivant en France, y introduisent cette coutume.

La crèche

Elle est l’un des éléments emblématiques de Noël et permet de recréer la scène de la Nativité. La légende veut que ce soit saint François d’Assise qui aurait créé la première crèche vivante en 1223 avec les habitants du village de Greccio en Italie. Au XVIe siècle, les premières crèches miniatures composées de figurines en cire, terre cuite ou porcelaine, apparaissent dans les églises. Cent ans plus tard, elles font leur entrée dans les maisons des riches Napolitains avant d’arriver en France dans le courant du XVIIIe.

Les chaussettes de Noël

Suspendre ses chaussettes à la cheminée au moment de Noël est une tradition très ancienne liée à l’histoire de saint Nicolas. Il est raconté aux enfants que le saint, touché par la misère de trois sœurs, fit glisser des pièces d’or par la cheminée de leur maison et qu’elles seraient tombées dans leurs chaussettes près du feu. Depuis, les enfants perpétuent cette coutume mais les pièces d’or sont remplacées par des jouets et des friandises.

La dinde

Avant le XVe siècle, ce volatile vivait en Amérique. En 1492, Christophe Colomb rapporte cet oiseau inconnu en France. Pensant avoir atteint les Indes, les colons l’appelèrent « poule d’Inde » qui devint dinde au fil des années. L’oie, qui garantissait protection et prospérité à ceux qui en mangeaient, était la volaille de référence pour Noël. Plus grosse que le poulet et moins onéreuse que l’oie, la dinde fut préférée pour nourrir toute une tablée.

La bûche

Au Moyen-âge, la tradition voulait que les familles se réunissent lors de la veillée de Noël devant la cheminée où une grosse bûche préalablement bénie devait se consumer le plus longtemps possible. Elle devait provenir d’un tronc d’arbre fruitier, censé garantir une bonne récolte pour l’année suivante. Vers 1970, la bûche de bois se transforma en pâtisserie. Mais celle, telle que nous la connaissons, fut crée en 1945.

Les cadeaux

Chez les Romains, les fêtes des Saturnales (solstice d’hiver) étaient déjà l’occasion de s’échanger des petits présents (figurines en terre cuite ou en cire). Au XIIe siècle est apparue la tradition de saint Nicolas avec sa distribution de friandises aux enfants sages dans la nuit du 5 au 6 décembre. Dans le courant des années 1800, les enfants reçoivent une orange, signe de prospérité, fruit rare et donc cher.

Ce n’est qu’au XXe siècle avec l’arrivée de la société de consommation que les simples friandises se transforment en jouets. Vers 1950, les grands magasins parisiens, suivant le modèle américain, vont inciter dans leurs vitrines et via des promotions, à acheter des jouets aux enfants pour le 25 décembre.

Ce ne sont que quelques exemples. Il en existe encore bien d’autres, ne serait-ce que les traditions régionales ! Joyeux Noël à tous !

Geneviève Forget

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