Bruits du soir

Se souvient-on encore, à notre époque, d’un poète connu Jean Aicard (1848-1921) dont à l’école du village nous apprenions les vers dans les années 48-50 ? Ils rappelleront des souvenirs aux personnes de ma génération et pour les plus jeunes enrichiront leur culture.

Oh ! L’heure douce et calme, en été, quand décline
Le soleil à demi caché par la colline !
Immobiles tantôt, les arbres languissants
A présent sont émus par des souffles naissants ;
Au bourdonnement lourd de l’heure où l’ombre est tiède
Un bruit doux, fait d’appels et de rires, succède ;
C’est l’instant où les gens, revenus du travail,
Font sortir le mulet et le menu bétail,
Et vont à l’abreuvoir, près du puits solitaire.
On entend sous des pas lointains sonner la terre ;
La cigale attardée au loin frémit encore ;
Là bas, sur la grand route, où la poussière est d’or,
La charrette au tournant, grince en s’ébranlant toute ;
La vigne et l’olivier, aux deux bords de la route,
Secouent leurs blancs rameaux poudreux encor du jour (…)

Extrait du recueil « poèmes de Provence » 1874

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *