Chanter l’amour

Lorsque l’on écoute la radio, lorsque l’on va au cinéma, une grande proportion des chansons et des films relatent l’amour. Ce sentiment est décliné de toutes les façons, l’attrait entre deux personnes, les amours impossibles, les amours déçus…

Soyons lucides, c’est l’amour qui fait marcher le monde et c’est la haine qui provoque des catastrophes aussi bien à l’échelle des individus que nous sommes, qu’au niveau des états ou des continents. Je t’aime, on s’associe, je ne t’aime pas je te fais des vacheries ou la guerre. Le raccourci est un peu brutal mais pas si irréaliste.

Oui, l’Amour est au cœur de notre vie car c’est Lui qui nous a créés. Cet Amour que Dieu nous offre est à recevoir pleinement et à partager. Un amour partagé rend heureux, une haine établie rend malheureux et fait souffrir. Que voulons-nous ? Vivre heureux ou malheureux ? Haïr c’est très facile, en un clignement d’œil on peut devenir abject mais aimer c’est plus difficile. Aimer, c’est vouloir le bien pour autrui malgré ses défauts, voire son manque d’amour. Cela nécessite de ne pas laisser nos pulsions dominer notre comportement et voir en l’autre la présence du Christ. Gardons à l’esprit le fondamental de notre existence : « Dieu créa l’homme à son image » (Gen 1,27) ! Cette simple phrase doit nous interpeler quant à nos relations avec ceux que nous côtoyons. Quand on « gratte » un peu les apparences on s’aperçoit le plus souvent qu’il y a du bien chez autrui et c’est ce bien qu’il nous faut apprécier.

Comme Martin Luther King, osons rêver. Imaginons-nous dans un monde où chacun, selon ses capacités, respecte les personnes et s’efforce d’aider. Utopique ? Peut-être. Mais si l’on ne tente rien, rien ne changera jamais.

Je vous invite à méditer ce que nous dit Saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens : « J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.

L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.

L’amour ne passera jamais. Les prophéties seront dépassées, le don des langues cessera, la connaissance actuelle sera dépassée. En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles. Quand viendra l’achèvement, ce qui est partiel sera dépassé. Quand j’étais petit enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j’ai dépassé ce qui était propre à l’enfant.

Nous voyons actuellement de manière confuse, comme dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai parfaitement, comme j’ai été connu.

Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité. » (1 Co 13)

Voilà le programme, pas facile, mais en priant le Christ tout nous est possible. Il est dit que chanter, c’est prier deux fois ; alors chantons tout l’Amour qui nous habite.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *