Charles PEGUY

En 2014, outre le centième anniversaire de l’entrée de la France dans la Grande Guerre, nous célèbrerons aussi le centenaire de la mort au champ d’honneur de Charles Péguy. Il a été tué la veille de la bataille de la Marne, le 5 septembre 1914, près de Meaux à Villeroy-sur-Marne.

Charles Pierre Péguy, écrivain, poète et essayiste est né le 7 janvier 1873 à Orléans dans une famille modeste. Sa mère, Cécile Quéré est rempailleuse de chaises ; son père, Désiré Péguy est menuisier ; il mourra quelques mois après sa naissance d’un cancer de l’estomac. Charles sera alors élevé par sa mère et sa grand’mère.

De 1879 à 1885, il fréquente l’école primaire annexe de l’Ecole normale d’instituteurs d’Orléans. Il est remarqué par le directeur de l’Ecole normale qui le fait entrer au lycée et lui obtient une bourse, ce qui lui permettra de poursuivre ses études. Reçu au  baccalauréat  en 1891, il intègre l’Ecole normale supérieure en 1894 où il fut l’élève de Romain Rolland et d’Henri Bergson qui ont eu une grande influence sur lui. Entre temps,  de septembre 1892 à septembre 1893, il  fait son service militaire.

Intellectuel engagé,au cours de ses études, il fut socialiste, dreyfusard, croyant mais pas dévot, anticlérical. A partir de 1908, il se rapprocha du catholicisme dont il avait été nourri dès son enfance et du conservatisme.

En 1897 il épouse Charlotte Baudouin, la sœur de son meilleur ami mort peu de temps auparavant. Le couple aura quatre enfants : Marcel, Germaine, Pierre et Charles-Pierre, son fils posthume né en 1915. Par son mariage, Péguy entre dans une famille d’intellectuels de gauche où il est très bien accueilli ; par contre, sa propre mère ne comprend guère son évolution. Pour lui le socialisme choisi et exprimé dès sa jeunesse est essentiellement un idéal rêvé de société d’amour et d’égalité entre les hommes. A partir de 1905, alarmé par la menace d’une invasion allemande, il va adjoindre à sa mystique socialiste une mystique de la patrie française.

Lieutenant de réserve, il part en campagne au moment de la mobilisation en août 1914. Il meurt au cours des combats le mois suivant.

Son œuvre multiple comporte des essais dans lesquels il énonce ses préoccupations sociales et son rejet de la modernité :  « L’Argent » en 1913,  des pièces de théâtre comme « Le Porche du Mystère de la deuxième vertu » en 1912 et des recueils poétiques « La Tapisserie de Notre-Dame ».

Au cours de l’année 2014, plusieurs manifestations d’ordre politique, poétique ou même théologique se dérouleront autour de la cathédrale de Chartres où Péguy s’est rendu à deux reprises en pèlerinage : en 1912 touché par la maladie de l’un de ses enfants, il se rend à Chartres du 14 au 17 juin, parcourant 144 km en trois jours et il renouvelle ce pèlerinage en 1913 du 25 au 28 juillet.

L’Association « L’Amitié Charles Péguy » s’efforcera avec les autres péguystes et le Centre Charles Péguy d’Orléans de promouvoir l’œuvre de cet écrivain trop méconnu et trop tôt disparu.

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