Croire ou ne pas croire

Un récent sondage de l’IFOP fait apparaître, qu’en 2021, 51% des Français ne croient pas en Dieu alors qu’ils n’étaient que 34 % en 1947. Paradoxalement, 68 % d’entre nous pensent que les religions peuvent contribuer à transmettre aux jeunes des repères de valeurs positives, de respect de l’autre, de tolérance, de générosité, de responsabilité.

Que penser de tout cela ? Qui ne s’est pas, un jour, posé ces questions ? Qui suis-je, pourquoi la vie et après ? Alors faut-il croire ?

Mon propos n’est pas de répondre à ces questions et à bien d’autres qui en découlent mais d’inviter chacun à y réfléchir. Le genre humain est doté d’une intelligence qui lui permet de méditer sur ces questions existentielles ; alors, profitons-en car de nos découvertes personnelles notre vie peut en être transformée. Nous avons ceci de particulier par rapport aux animaux, c’est notre capacité à raisonner. Cela nous évite d’agir de manière instinctive qui exclut toute forme d’intelligence. Si nous nous posons et réfléchissons à telle ou telle problématique, alors nous faisons œuvre d’intelligence quelle que soit la décision prise, bonne ou mauvaise. La qualité de nos décisions dépendra de notre moralité et ce, quelles que soient notre culture, nos origines, notre religion.

Croire ou ne pas croire en Dieu est un acte qui relève de notre absolue liberté individuelle qui accepte ou s’oppose à la foi proposée. Avoir la foi nous fait adhérer à des certitudes que les scientifiques ne peuvent démontrer malgré leurs outils mathématiques, chimiques ou physiques… la foi ne se démontre pas ; elle s’expérimente, elle se vit au plus profond de chaque personne comme un don reçu de la part de son Créateur. Rechercher le pourquoi et le comment de notre existence dépasse aujourd’hui notre entendement car les mystères de l’univers, l’infiniment grand et l’infiniment petit nous sont quasiment inconnus. La science, aujourd’hui, est incapable de démontrer ou d’expliquer d’où nous venons et où nous allons.

Avant le big bang il y avait quoi ? Au-delà des limites de l’univers en expansion qu’y a-t-il ? Personne ne le sait malgré toutes ces théories non démontrées qui nous sont proposées. Chaque religion a ses théologiens qui répondent à leur manière à nos questions mais ils ne démontrent rien car la foi ne relève pas du monde matériel dans lequel nous vivons. La foi n’est pas une formule mathématique qui démontre tout, qui enferme tout dans des théorèmes. La foi ne relève pas du matérialisme dans lequel nous vivons mais d’une relation avec notre Créateur de qui notre vie dépend. Notre Créateur n’étant pas de notre monde matériel, nos équations sont inopérantes pour démontrer quoi que ce soit pour prouver l’indémontrable. Alors les croyants sont-ils des insensés ? Non car ne pas croire serait tout aussi insensé.

Faut-il pour cela croire en une divinité ? Certains répondront NON, d’autres OUI pourquoi pas ! Faut-il croire en une création spontanée de toute chose et de toute vie ? C’est peu crédible. Un esprit critique peut très bien s’interroger sur le phénomène de la génération spontanée d’un monde qui ne surgit de rien dans rien, cela semble inconcevable à moins d’un coup de pouce…alors qui l’a donné ce coup de pouce ?

Il ne s’agit pas de dire qui a tort, qui a raison mais de raisonner humblement, honnêtement dans son for intérieur et de s’interroger : « qui suis-je, pourquoi suis-je là, et après… ?» Mon propos présentement n’est pas de dire qui est intervenu pour créer l’univers et les individus que nous sommes mais d’inviter chacun à réfléchir sur sa propre condition :

  • pourquoi sommes-nous là sur cette terre ?
  • quel sens a ma vie ?
  • si toutefois nous croyons que quelqu’un de supérieur a créé l’univers et l’humanité qui est-il et qu’attend-il de nous ? Nous n’avons pas été créés sans raison, notre Créateur devait bien avoir une idée en tête.

Si chacun est libre de penser ce qu’il veut, nous chrétiens, nous croyons en un Dieu qui se révèle dans sa création et en Jésus Christ qui nous explique tout l’amour divin qui nous est donné en partage.

Maintenant, après toutes ces interrogations, ces questionnements, pouvons-nous dire que nous ne sommes rien et que nous sommes destinés à disparaître comme si nous n’avions jamais existé ? Si tel est le cas, la vie est triste et n’a aucun sens ! Aristote disait : « Ce qui est effrayant c’est la mort qui est un terme final au-delà duquel il n’y a, semble-t-il, ni bien ni mal ». Nous chrétiens, nous disons à l’image de saint Paul (1 Co 13, 8), « l’amour ne meurt jamais ! ».

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