Dieu ! Qui es-tu ? Où es-tu ?

Cette question se pose à nous en permanence depuis que l’homme existe. Pour comprendre l’instant présent, l’humanité s’interroge : « d’où vient-elle, où va –t-elle, qui l’a créée ? Pourquoi ? Les paléoanthropologues nous expliquent que l’homme préhistorique exprimait déjà une conscience du divin. A ce jour,  l’humanité a avancé dans sa recherche et nous pouvons dire, grâce à la foi, notre perception de Dieu.

Bien prétentieux et insensé est celui qui dit savoir qui est Dieu. Nous chrétiens,  nous ne pouvons pas répondre à cette question mais nous avons des indices très forts qui nous permettent de soulever un petit bout du voile du mystère qui recouvre notre entendement. Le paradoxe est que nous croyons en quelqu’un que nous ne connaissons pas ou si peu. C’est le début de la Foi ! Dieu n’est pas de condition humaine ; c’est pourquoi nous ne sommes pas capables de tout savoir de Lui. Nos mots, nos pensées sont trop limités pour définir, expliquer Dieu. Pour nous humains, vouloir tout expliquer à son sujet équivaudrait à L’enfermer dans une définition anthropomorphique, condition que Dieu n’a pas. Mais l’homme a besoin de savoir, aussi cherche-t-il et je pense que c’est très bien car en cherchant on se rapproche de notre Créateur.

Si je dis Dieu est Esprit, je sors de ma condition humaine et je rentre dans un domaine que je ne connais pas. Qui sait ce qu’est un esprit ? A partir du concept de l’esprit, je peux imaginer ce que peut être Dieu, présent dans chaque particule de la création aussi éloignée que les galaxies les plus lointaines, je peux imaginer la présence de Dieu dans chaque être humain, dans chaque animal, dans chaque végétal, dans chaque minéral…. Cela donne le vertige ! Dans la bible, le prophète Elie découvre que Dieu n’est pas dans un ouragan, ni dans un tremblement de terre, ni dans le feu qui brûle tout mais dans la voix d’un silence subtil ! (1 Roi 9-14)

Quand Dieu se manifeste à Moïse,  Il se présente au milieu d’un buisson comme un feu qui ne consume pas l’arbuste (Exode 3, 14-15) « Je suis le Seigneur, le Dieu de tes pères. Je suis Celui qui Est », c’est-à-dire l’Existence même. Dans nos textes bibliques de l’ancien testament, on voit que le peuple craint Dieu à la fois parce que qu’Il ne le voit pas mais surtout parce qu’Il est tout puissant, capable de faire des choses effrayantes. Avec l’arrivée de Jésus et de son enseignement, le voile commence à se soulever et notre connaissance de Dieu progresse. Jésus nous révèle que Dieu est comme un Père qui aime par-dessus tout ses enfants. Il n’aspire qu’à une seule chose : le bien de sa création à qui Il propose, don suprême, d’être en union, en communion totale et entière avec Lui dans son Amour Absolu, c’est-à-dire de partager sa Divinité !

Réalisons-nous l’extraordinaire de cette révélation ? Réalisons-nous tout l’extraordinaire qu’il y a dans ce don qui nous est fait ? Qui sommes-nous pour mériter un tel don, nous qui sommes des êtres faibles, limités, pêcheurs, râleurs, égoïstes prêts à toutes les bassesses ? Notre étonnement ne peut qu’être à son comble. Ce Dieu que nous ne connaissons pas ou si peu nous offre tout à une seule condition, c’est que nous rejetions la haine et le mal qui l’accompagnent  ; que nous aimions, sans réserve aucune, tout être humain et le monde dans lequel il nous est donné de vivre.  Nos esprits étant un peu lents à comprendre, Dieu Lui-même, est venu nous expliquer la démarche à suivre en la personne de Jésus, le Christ, l’Oint par l’Esprit de Dieu. Jésus nous dit : « qui m’a vu à vu le Père » (Jean 14, 9). Jésus est la « face » visible de Dieu parmi les hommes.

Vous qui lisez ce journal, vous qui vous interrogez sur Dieu, vous qui le cherchez rendez-vous disponible à sa présence au fond de votre cœur. Il ne faut pas le chercher bien loin, il est tout proche en nous et dans tous ceux qui vous entourent. Dieu est présent en chaque pensée, en chaque geste d’amour vécu. Relisons ce passage des Actes des Apôtres (Actes 9,5) A ce moment de sa vie,  saint Paul pourchassait les premiers chrétiens, il est renversé et s’écrie : « Qui es-Tu Seigneur ? Je suis Jésus que tu persécutes ». Ainsi Jésus nous dit clairement qu’il est présent vivant en chacun de nous en communion.

C’est en regardant notre vie et tout ce qui la compose que nous nous rapprocherons de Dieu. C’est en essayant de prier et de méditer, « dans un silence subtil »,  que nous découvrirons qui est ce Dieu qui nous veut autant de bien. Méditons sur les paroles du Métropolite Antonin Bloom : « Dieu est partout, il est ici. Si vous ne le trouvez pas, il est inutile d’aller chercher ailleurs. Ce n’est pas lui qui est absent, c’est nous… ».

Seigneur, ouvre mon esprit à ta sainte présence et accorde-moi la grâce de te reconnaître dans tous ceux que je croise chaque jour.

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