En pensées, en paroles, par actions ou par omission !

Si les chrétiens parlent beaucoup d’amour, c’est parce que l’amour est à la base de notre foi. Dieu est Amour ! C’est à partir de cet amour que tout a commencé pour l’humanité. Il faut malgré tout reconnaître que l’homme par son pêché s’éloigne de son divin créateur en offensant son Amour.

Aimer, c’est vouloir du bien pour autrui. Bien souvent, malheureusement, nous faisons le mal. Le problème est qu’il n’y a pas d’amour sans pardon.

Dans une relation d’amour, il y a obligatoirement réciprocité. Dieu pardonne tout, même la faute avant qu’elle ne soit commise. Sommes-nous capables de pardonner comme Dieu ? Pardonner est une démarche qui vient de l’amour. Pardonner signifie « par-delà le don » c’est plus que donner. Pardonner est un acte plus grand que le simple don. Pardonner  c’est, sans oublier ce qui a fait mal et parfois cruellement mal, chercher à revenir à la situation qui était celle d’avant la blessure. Nous pouvons imaginer combien cela peut être difficile dans certaines situations extrêmes. Le pardon n’enlève pas la souffrance mais il peut aider à se reconstruire. C’est pourquoi il est si difficile surtout lorsque la blessure est profonde.

Chaque personne est au centre de toute relation d’amour ; c’est pourquoi nous sommes invités à pardonner et/ou à demander pardon. Dans la prière chrétienne du « Notre Père », nous disons : « pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». En nous apprenant cette prière, le Christ nous fait comprendre que le pardon n’est pas à sens unique. Il se donne et il se reçoit. Le pardon de Dieu nous est acquis mais encore faut-il le demander. C’est ainsi que l’Eglise convie les fidèles au début de chaque messe à prier pour le pardon de nos fautes. Nous disons souvent : « je confesse à Dieu tout puissant que j’ai péché en pensées, en paroles, par actions et par omissions… ». Ce sont, là, toutes ces attitudes par lesquelles nous avons pu offenser Dieu et porter préjudice à autrui. Réconciliés avec Dieu, nous pourrons être en communion avec lui et nos frères.

L’absolu du pardon trouvera son plein accomplissement dans le sacrement de la réconciliation qui scellera la rémission de nos fautes et l’entrée dans cette vie nouvelle de l’être pardonné, relevé et restauré dans sa dignité comme l’enfant dont il est question ci-dessous.

Pour entreprendre cette démarche, il est nécessaire de faire une introspection et, en toute honnêteté avec soi-même, identifier ce qui n’a pas été bien dans nos vies. A l’image de l’enfant prodigue (Lc 15, 17-20), il est nécessaire de réfléchir sur le passé de nos vies, reconnaître notre responsabilité dans ce qui a pu nuire et faire souffrir notre prochain. N’oublions pas ce que nous dit Jésus : « tout ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites ». Cette démarche ne vise pas à culpabiliser les gens encore moins à les humilier ; il s’agit de nous voir tels que nous sommes afin d’accueillir pleinement l’amour miséricordieux du Père. Il n’y a aucune punition à la clef dans cette démarche, il n’y a que de l’amour à recevoir. Dieu ne fait pas payer les pêcheurs pour leurs fautes, encore moins pour celles des autres. Comme l’écrit saint Luc (15, 10) : « il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance ».

Alors pourquoi ne pas profiter de ce temps de carême pour méditer sur sa vie, se réconcilier avec soi-même, avec notre entourage et avec Dieu. L’Eglise nous y invite et nos prêtres peuvent nous y aider. Jésus, sur la croix, est la Parole qui témoigne de l’Amour absolu de Dieu pour l’humanité : « Père, pardonne leur ils ne savent pas ce qu’ils font ».

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