Ils ne l’ont pas reconnu

A l’époque du roi David en Palestine, un prophète, Nathan, a annoncé la venue d’un roi suprême. Voyons cette annonce dans le deuxième livre de Samuel : « Quand tes jours seront accomplis et que tu reposeras auprès de tes pères, je te susciterai dans ta descendance un successeur qui naîtra de toi et je rendrai stable sa royauté. C’est lui qui bâtira une maison pour mon nom et je rendrai stable pour toujours son trône royal. Moi, je serai pour lui un père et lui sera pour moi un fils » (2 S 7, 11-14).

Et depuis environ trois mille ans, le peuple juif attend toujours le roi ou le Messie annoncé par l’oracle de Nathan. Il y a deux mille ans, un homme nommé Jésus est venu pour annoncer la bonne nouvelle de l’amour de Dieu pour les hommes. Son témoignage a tellement dérangé les autorités religieuses et politiques de l’époque qu’il a été arrêté, torturé et crucifié par les Romains qui occupaient la Palestine. Par sa vie, son témoignage, sa mort et sa résurrection, une poignée d’hommes et de femmes a reconnu en lui le Christ Roi, celui qui a été annoncé par le prophète Nathan. Il faut bien reconnaître que ces gens n’étaient qu’une infime partie du peuple juif de l’époque mais leur vécu de témoins a eu un tel retentissement que leur foi a conquis le monde.

Relisons dans l’évangile de Jean au chapitre 20 la découverte de Marie de Magdala au tombeau de Jésus le matin de Pâques. Elle en informa les apôtres Pierre et Jean qui accoururent et constatèrent l’évidence de la résurrection : « ils virent et ils crurent » !

En Luc 24, 13-35, deux disciples se rendaient dans un village appelé Emmaüs lorsque Jésus, ressuscité, se joignit à eux en chemin. Pour eux, il s’agissait d’un étranger. C’est quand Jésus rompit le pain lors du repas qu’ils le reconnurent.

Thomas, l’incrédule, était avec les autres disciples enfermés dans une maison et Jésus se rendit visible au milieu d’eux. Ayant placé ses doigts dans les plaies du Seigneur, il crut. Jésus dira : « Heureux sont ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » (Jean 20, 24-29). La conviction de ces quelques disciples a été telle que l’apôtre Paul dira : « Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, notre foi aussi est sans contenu » (1 Co 15,14).

En fait, il s’agit plus que d’une simple conviction puisque ces quelques personnes ont vu de leurs yeux Jésus ressuscité. C’est un fait ; ils ont été témoins, ils ont vu, ils ont cru. Ils ne pouvaient pas nier l’évidence. C’est pourquoi, face à cette révélation extraordinaire, ils ont témoigné au monde de ce qu’ils ont vu et entendu ne pouvant garder pour eux cette bonne nouvelle.

Aujourd’hui, c’est sur le témoignage des apôtres que nous fondons notre foi (apostolique) de chrétiens. Beaucoup n’ont pas entendu parler du Christ ; on comprendra aisément leur indifférence. D’autres le rejettent parce qu’ils croient différemment ou ne sont pas convaincus. D’autres encore ne croient pas en l’existence de Dieu. Chacun est libre de ses pensées et cette démarche n’appelle aucun jugement ni aucune condamnation.

L’acte de foi est l’aboutissement d’une démarche intérieure, d’une recherche de sens et de la finalité de la vie. Si nous prenons la peine de lire et de méditer les évangiles, nous y trouverons les réponses aux questions que nous nous posons.

Si notre foi reste vaine, au moins nous aurons un mode d’emploi pour la recherche du bonheur.

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