Internet, un gros consommateur d’énergie

Vous ne le saviez peut-être pas mais Internet, s’il était un pays, serait sans doute le troisième consommateur d’énergie dans le monde.

Cette grosse consommation est répartie en trois groupes, les utilisateurs, le réseau et les centres de données (data center).

Du côté des utilisateurs, la consommation ne s’arrête pas à l’alimentation de nos ordinateurs et de ses périphériques ; ce que l’on appelle la navigation et le stockage des données occupent également une part prépondérante dans cette consommation. Vous pouvez cependant la faire baisser d’une façon non négligeable en évitant de regarder un film en « streaming » par exemple, ou encore en n’ouvrant pas de sites contenant un grand nombre d’images ou beaucoup de fenêtres publicitaires et en ne conservant pas tous vos emails dans la boite de réception…

En ce qui concerne les réseaux, vous pensez sans doute, comme moi d’ailleurs, que tout passait par des satellites, par le sans-fil ou encore dans le fameux « cloud ». Oubliez tous ces préjugés, Internet ce sont avant tout des câbles qui sont tendus sous les océans et d’immenses bâtiments pleins de serveurs qu’il faut refroidir à grands coups de climatiseurs. Toutes ces infrastructures installées sous la mer ou sur terre consomment énormément d’énergie. Que ce soit le navire qui pose les câbles ou le « data center » qui héberge nos données, tout ce qui est numérique a un côté invisible que beaucoup méconnaissent.

Il faut savoir qu’actuellement plus de 95 % de nos communications intercontinentales transitent via des câbles sous-marins. Les quelques % restants nous arrivent par satellite, une technologie bien plus coûteuse et surtout plus lente. Pour vous donner une idée des possibilités de ces câbles, Marea financé par Microsoft et Facebook et qui relie le Portugal aux Etats-Unis a une capacité de 160 térabits (le bit est une unité de stockage en informatique, 1 Tb = 1000 milliards de bits !) et celle de Dunant, sponsorisé par Orange et Google et dernièrement installé entre la côte Est américaine et la France, est de 300 térabits. Pour installer ces câbles, qui mesurent parfois jusqu’à neuf mille km d’un seul tenant, des bateaux très spéciaux sont nécessaires et il n’en existe que quelques dizaines au monde. La plupart d’entre eux appartiennent à des filiales des opérateurs de téléphonie comme Orange.

Le coût de pose de ces câbles est très élevé ; par exemple, un « petit » câble comme celui qui relie la Corse au continent revient à plusieurs dizaines de millions d’euros : une liaison transpacifique ou transatlantique peut coûter plusieurs centaines de millions !

Pour revenir aux centres de données, ils sont particulièrement énergivores ; nous pouvons toutefois participer à faire diminuer cette consommation en réduisant le stockage de nos données.

On estime actuellement qu’Internet représente de 10 à 15 % de la consommation d’électricité de la planète (0.8 % en 2005, 7 % en 2017) et la tendance montre que cette participation ne fait qu’augmenter. On estime que ce chiffre double tous les ans, de quoi nous rendre inquiets pour l’avenir de la Terre et de … l’humanité !

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