Le bout du tunnel ?

Au moment où j’écris ces lignes, nous venons tout juste d’apprendre de notre président de la République les nouvelles mesures de couvre-feu étendues à toute la France, les nouvelles dispositions de l’enseignement et le regroupement des périodes de congés scolaires. Quand ce numéro paraîtra début mai, je ne sais pas comment aura évolué la situation, mais une chose est sûre, nous nous poserons toujours la question : quand allons nous voir le bout du tunnel ? Cette attente est plus ou moins stressante selon que l’on soit jeune, travailleur, entrepreneur, commerçant ou retraité. Ce qui est déjà acté par un grand nombre d’entres nous, c’est qu’il y aura un avant et un après Covid. En effet, cette période éprouvante marquera un tournant de notre société sur le plan économique, social et spirituel. Comme je l’ai déjà évoqué dans un précédent édito, la mobilisation des personnels de santé, la solidarité que cette période suscite, les innovations, initiatives et adaptations sur le plan professionnel ou familial que nous voyons fleurir un peu partout, vont nous faire évoluer dans un grand nombre de domaines. En janvier, j’appelais de mes vœux à la mobilisation de chacun pour l’entraide et la solidarité. Dans son projet pastoral , le père Eric nous propose d’en faire une des priorités de notre groupement paroissial : allez vers les plus fragiles, les plus démunis, les plus isolés.

Mgr Aupetit, archevêque de Paris, interviewé par CNews après la méditation du jeudi saint à Notre Dame, nous envoie également en mission : « Là où il y a de la souffrance il faut qu’il y ait un surcroît d’amour. »

Le Christ n’en a pas manqué lorsqu’il s’est offert sur la croix pour sauver les Hommes. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jean 15,13). Sa résurrection, que nous venons de célébrer le jour de Pâques, doit nous transcender et nous tourner résolument vers tous, frères et sœurs en Jésus-Christ. Alors de grâce, prenons du recul et de la hauteur pour surmonter cette épreuve sanitaire, soyons de ceux qui donnent de la joie et de l’espérance en étant aux côtés de ceux qui sont isolés, blessés, vulnérables et fragilisés.

Alors oui, avec l’aide de Dieu, soyons impatients de voir le bout de notre tunnel d’égoïsme, de consumérisme, d’individualisme, voire de violence, pour nous ouvrir à un monde nouveau où l’accueil, le respect, le partage, l’entraide et l’amour seront encore plus au cœur de nos vies.

Yves Maretheu, rédacteur en chef

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *