Le clown

Pour alterner les hommes et les femmes, voici tiré du numéro de mars 2021 de la revue littéraire et artistique « Les Coulisses », un sonnet de madame Marie-Antoinette Andrès.

 

La grosse larme noire en forme de virgule,

Immobile au milieu de son visage blanc,

Son pas mal assuré, légèrement tremblant,

Lui donnent un aspect comique et ridicule.

 

Au centre de la piste où son corps gesticule

En agitant les bords d’un manteau rutilant,

Il offre au spectateur un jeu désopilant

Où le rire s’affronte au chagrin qui recule.

 

Et cette étrange guerre où l’amour est vainqueur

Mieux que mille sermons régénère le cœur

Que les nombreux soucis ont recouvert de voiles.

 

Sous le grand chapiteau pétillant de gaité

Fleurissent dans les yeux d’innombrables étoiles

Que disperse le clown à l’habit pailleté.

 

Marie-Antoinette Andrès

 

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