L’Egypte continue de retrouver son passé

Les secrets de l’Egypte antique n’ont pas fini de nous surprendre. Récemment, le ministère des antiquités égyptiennes a annoncé la découverte de la « plus grande ville antique d’Egypte », enfouie depuis trois mille ans sur la rive ouest du Nil près de Louxor, lieu déjà riche en vestiges de l’Egypte pharaonique comme la vallée des rois ou le temple de la reine Hatchepsout.

Un site en bon état de conservation

Malgré plusieurs autres annonces archéologiques faites ces dernières années, Betsy Brian, responsable de la mission et professeure américaine d’égyptologie considère que « la découverte de cette cité perdue est la deuxième plus importante découverte archéologique depuis la tombe de Toutankhamon. En quelques semaines, à la grande surprise de l’équipe, des formations en briques d’argile ont commencé à apparaître avec des murs presque entiers et des pièces pleines d’outils de la vie quotidienne. Cette découverte permettra notamment de nous offrir un rare aperçu de la vie des anciens Egyptiens durant les heures les plus fastes de l’empire ».

En plus d’une cinquantaine de sarcophages, des objets, dont des bijoux et des poteries portant le sceau du roi Amenhotep III arrivé sur le trône en 1391 avant notre ère et mort en -1353, confirment ainsi la datation de la cité. La ville est composée de trois palais royaux ainsi que du centre administratif et manufacturier de l’empire. Les archéologues ont également exhumé une zone de préparation de nourriture avec une boulangerie, un atelier de construction et deux sépultures de vaches ou de taureaux.

 

Le retour des momies

’ayez crainte ! Aucun rapport avec un film d’horreur ! Le temps d’une soirée, l’Egypte s’est replongée dans son passé ! Les rues du Caire ont été témoins d’un défilé funéraire solennel. Ce spectacle impressionnant consistait à transférer vingt-deux momies pharaoniques royales de l’ancien musée égyptien de Tahrir pour rejoindre le tout nouveau musée de la Civilisation Egyptienne de Fustat, dans la banlieue du Caire près des pyramides de Gizeh. Les momies de dix-huit rois et quatre reines ont été acheminées par ordre chronologique, chacune à bord d’un char décoré du style pharaonique, équipé d’un système de suspension pneumatique pour absorber les chocs et portant le nom du souverain en arabe, en anglais et en hiéroglyphes. Les participants en costumes antiques et cent cinquante chevaux accompagnaient les momies au rythme de musiques d’époque. Vingt et un coup de canon ont salué le passage du convoi. Les momies ont été ensuite placées dans des vitrines ultramodernes stériles pour garantir de meilleures conditions d’exposition et de conservation avant de reposer pour l’éternité dans ce gigantesque musée deux fois plus grand que le Louvre et dont l’ouverture au public est prévue cette année, centenaire de la découverte du tombeau de Toutankhamon.

L’opération a fait réagir plusieurs internautes rappelant les malédictions liées aux pharaons d’autant plus qu’on a déploré dans les jours qui suivirent, un accident de train mortel dans le sud du pays, l’effondrement d’un immeuble au Caire, sans compter le blocage du canal de Suez.

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