Noël

De nombreuses traditions qui ont traversé le temps sont liées à la fête de Noël. La majorité nous vient d’Allemagne mais quelles en sont les origines ? En voici quelques-unes.

Le sapin de Noël

L’élément incontournable de Noël est évidemment le sapin. Avec ses décors féériques, il émerveille petits et grands depuis des temps reculés. Déjà, les Celtes célébraient la fête du solstice d’hiver (nuit la plus longue de l’année) en se réunissant autour d’un épicéa décoré, symbole de vie et de renouveau.

Au XIème siècle, faisant référence à l’arbre du paradis, on le décore de pommes rouges. Dans les années 1500, on y ajoute des confiseries et des petits gâteaux ainsi qu’une étoile au sommet pour rappeler celle de Bethléem. C’est à cette période que fut choisi le sapin, autre conifère à feuilles persistantes. Au XVIème siècle, l’illumination de l’arbre débute avec des petites chandelles fixées sur les branches (ce qui n’était pas très sécuritaire). En 1858, après une grande sècheresse qui affecta les récoltes, un artisan verrier de Moselle fabriqua des boules en verre pour remplacer les fruits.

En 1848, la duchesse d’Alençon, d’origine allemande, fit dresser un sapin aux Tuileries et c’est après la guerre de 1870 que des immigrés alsaciens s’établissent en France et y introduisent cette coutume.

La dinde

Avant le XVème siècle, ce volatile vivait en Amérique. En 1492, Christophe Colomb rapporta cet oiseau inconnu en Europe. Pensant avoir atteint les Indes, les colons l’appelèrent « poule d’Inde » qui devint dinde au fil des années.

L’oie, qui garantissait protection et prospérité à ceux qui en mangeaient, était la volaille de référence pour Noël. Plus grosse que le poulet et moins onéreuse que l’oie, la dinde fut préférée pour nourrir toute une tablée.

La bûche

Au Moyen-âge, la tradition voulait que les familles se réunissent lors de la veillée de Noël devant la cheminée où une grosse bûche préalablement bénie devait se consumer le plus longtemps possible. Elle devait provenir d’un tronc d’arbre fruitier, censé garantir une bonne récolte pour l’année suivante. Vers 1870, la bûche de bois se transforma en pâtisserie. Mais celle, telle que nous la connaissons, fut créée en 1945.

La crèche

Elle est l’un des éléments emblématiques de Noël et permet de recréer la scène de la Nativité. La légende veut que ce soit saint François d’Assise qui aurait créé la première crèche vivante en 1223 avec les habitants du village de Greccio en Italie. Au XVIème siècle, les premières crèches miniatures composées de figurines en cire, en terre cuite ou en porcelaine apparaissent dans les églises. Cent ans plus tard, elles firent leur entrée dans les maisons des riches Napolitains avant d’arriver en France dans le courant du XVIIIème.

Le calendrier de l’Avent

Héritée des foyers protestants allemands, cette tradition date du début du XIXème siècle et a pour but de faire patienter les enfants en leur donnant des icônes et images pieuses durant les vingt-quatre jours précédant Noël. Le calendrier actuel avec les volets à soulever fut créé quelques années plus tard. Il fallut attendre le début des années 1900 pour que cette tradition se propage en Europe. A la fin des années cinquante, les images laissent place au chocolat et aux friandises et plus récemment, aux jouets et figurines.

Les chaussettes de Noël

Suspendre ses chaussettes à la cheminée au moment de Noël est une tradition très ancienne. Liée à l’histoire de saint Nicolas, il est raconté aux enfants que le saint, touché par la misère de trois sœurs, fit glisser des pièces d’or par la cheminée de leur maison et qu’elles seraient tombées dans leurs chaussettes qui séchaient près du feu. Depuis, les enfants perpétuent cette coutume mais les pièces d’or sont remplacées par des jouets et des friandises.

Les cadeaux

Chez les Romains, les fêtes des Saturnales (solstice d’hiver) étaient déjà l’occasion de s’échanger des petits présents (figurines en terre cuite ou en cire). Au XIIème siècle est apparue la tradition de saint Nicolas avec sa distribution de friandises aux enfants sages dans la nuit du 5 au 6 décembre. Dans le courant des années 1800, les enfants recevaient une orange, signe de prospérité, fruit rare et donc cher. Ce n’est qu’au XXème siècle avec l’arrivée de la société de consommation que les simples friandises se transforment en jouets. Vers 1950, les grands magasins parisiens, suivant le modèle américain, vont inciter dans leurs vitrines et via des promotions, à acheter des jouets aux enfants pour le 25 décembre.

Les marchés de Noël

Les premiers marchés de Noël appelés « Marchés de Saint-Nicolas » se sont développés dans le Saint Empire romain germanique au XIVème siècle avant de gagner l’Alsace. On venait y acheter des friandises (fruits, épices) ou des objets en bois sculpté pour les enfants. Déjà à l’époque, les échoppes étaient décorées de pommes, de pommes de pin et de rubans.

En France, le premier marché de Noël s’installe sur la place de la cathédrale de Strasbourg en 1570. Les traditionnels biscuits de Noël ainsi que le pain d’épices et les figurines pour la crèche y font leur apparition. Cette tradition, longtemps cantonnée à l’Alsace, s’est étendue à la France entière dans les années 1990. Cet important renouveau s’explique surtout pour des raisons commerciales : ces marchés ne célèbrent plus le divin enfant mais sont l’occasion, pour de nombreux artisans, d’exposer leur savoir-faire et de vendre leurs produits.

Noël 2020 sera surement différent des autres. Mais que cela ne nous empêche pas de continuer ces traditions qui ont bercé notre enfance.

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