Pantoum

C’est à ma bibliothèque constituée depuis près de soixante-dix ans que je vais emprunter aujourd’hui au recueil de M. Paul Bouju publié en 1930, le poème ci-dessous dont la forme constitue le titre :

PANTOUM(1)

Par les entiers étroits où fleurit l’aubépine,
L’haleine du printemps disperse les parfums ;
Silencieux, le cœur battant dans la poitrine,
Les amoureux s’en vont, loin des yeux importuns.

L’haleine du printemps disperse les parfums
Cueillis dans un baiser au cœur pâmé des roses ;
Les amoureux s’en vont, loin des yeux importuns
Et l’aveu brûlant monte à leurs lèvres décloses.

Cueillis dans un baiser au cœur pâmé des roses,
Les aromes subtils font défaillir leur cœur,
Et l’aveu brûlant monte à leurs lèvres décloses,
Tandis qu’à pas plus lents ils vont plein de langueur.

Les aromes subtils font défaillir leur cœur
Et pénètrent leurs sens comme une vapeur fine,
Tandis qu’à pas plus lents ils vont plein de langueur,
Par les sentiers étroits où fleurit l’aubépine.

(1) : forme fixe de poésie : le deuxième et le quatrième vers de la première strophe deviennent le premier et le troisième vers de la strophe suivante, et ainsi de suite, avec alternances de rimes masculines et féminines. Le même vers commence et termine le poème.

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