Quelle est ta foi ?

La question se pose régulièrement et parfois elle nous met face à nous-mêmes.

Cette interrogation peut également se poser différemment : « en quoi ou en qui croyons-nous ? » La croyance vient d’une conviction issue d’une réflexion profonde qui nous amène à être certains qu’un évènement, une parole, une démonstration sont des faits avérés, authentiques et sans équivoque.

La croyance peut venir d’un fait pour lequel nous avons été témoins. Si nous n’étions pas là lors de sa survenue, le témoignage d’une ou plusieurs personnes dignes de confiance peut nous conduire à croire fermement ce qui est rapporté. La concordance des témoignages, le contexte dans lequel ils s’affirment nous mettent face à l’évidence qui nous conduit à croire.

La croyance est une adhésion qui entraîne notre personne toute entière.

Jésus est venu dans le monde il y a environ deux mille ans de cela aujourd’hui, personne n’en doute, même les historiens les plus rigoureux l’attestent. Jésus nous a laissé des paroles qui nous enseignent et qui sont recevables par tout le monde car ce sont des paroles de sagesse et d’amour. On ne peut qu’adhérer à cet enseignement.

Jésus s’est fait reconnaître comme Fils de Dieu (Lc 22, 70-71). Là, tout le monde n’a pas cru, à tel point que les autorités religieuses de l’époque l’ont condamné à mort pour blasphème, encore aujourd’hui bon nombre n’y croit pas. Le 3ème jour après son exécution, il est revenu à la vie. Il est ressuscité ! Ce n’est pas croyable ? Eh bien oui ! Comment ne pas croire dans le témoignage d’une dizaine de personnes qui l’ont vu en vie alors que sa mort était certifiée par l’autorité romaine ? Comment ne pas rester insensible à ce témoignage ? De plus, dans les quarante jours qui ont suivi, plusieurs dizaines d’autres personnes ont confirmé l’avoir vu vivant en divers lieux, d’autres ont même mangé avec Lui.

La résurrection de Jésus accrédite tout ce qu’il a fait et dit avant sa mort, son enseignement et son identité sont ainsi validés. Si Jésus avait été un affabulateur, Dieu le Père ne l’aurait pas ressuscité.

Aujourd’hui, deux mille ans après cet évènement, nous pouvons dire que notre foi est apostolique car elle repose sur le témoignage des apôtres qui ont proclamé haut et fort ce qu’ils ont vu et entendu, que Jésus est toujours vivant. L’apôtre Paul a dit très catégoriquement : « si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi » (1Co 15, 17).

Ils ont vu, ils ont cru, ils ont témoigné !

Nous, nous n’avons pas vu mais entendu le témoignage des apôtres et avons laissé notre cœur ouvert à l’action de l’Esprit Saint. C’est par son action que nous pouvons passer de la simple croyance à la Foi qui génère une confiance absolue, une relation vivante établie entre Jésus et nous.

C’est par la découverte de la présence vivante de Jésus en nous que nous pouvons dire, à la suite des apôtres et de l’Eglise : « oui, je crois, je donne ma foi à Jésus ressuscité ». Avoir la foi, c’est bien mais ce n’est pas suffisant. Il nous faut la rendre vivante, l’enrichir par nos découvertes intérieures, par l’expérimentation personnelle de notre vie de relation avec Dieu, par la prière, la méditation, la lecture de sa parole et la pratique des sacrements. Notre foi est un don sans cesse renouvelé venant du Christ qui se donne à chacun de nous, nous parle et nous guide.

Il n’est pas inutile de temps en temps de faire le point. Prenons un moment, dans le calme, pour méditer le premier témoignage de l’apôtre Pierre au peuple de Jérusalem (Ac 2, 12-36) :

« Dieu l’a ressuscité, ce Jésus, nous en sommes tous témoins. Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez crucifié ».

Alors dans le secret de notre cœur, posons-nous la question : « Quelle est réellement ma foi ? », « Quelle place le Christ a-t-il dans ma vie ? », « Quelle confiance ai-je en Jésus ? ».

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