Vie de notre patrimoine religieux

Dans le cadre de notre numéro consacré au patrimoine, nous avons souhaité évoquer le patrimoine religieux de notre secteur. Nous remercions les municipalités qui ont en charge l’entretien de ce patrimoine pour les efforts importants consentis pour sauvegarder ces lieux de culte chargés d’histoire et de ferveur spirituelle. Merci également pour les informations transmises par les municipalités concernées. En remontant la Seine, nous partirons de Juziers pour arriver à Triel.

Église Saint-Michel de Juziers

L’église Saint-Michel de Juziers, classée au titre des Monuments historiques par arrêté du 1er août 1850 et dont l’origine remonte au Xème siècle, présentait des signes d’usure et des dégradations importantes. Si l’édifice semblait extérieurement dans un état satisfaisant, il réclamait en revanche des travaux en extérieur de conservation à court terme, qui ont été réalisés de 2014 à 2020 sur le chevet, le transept, la nef, le bas-côté et la façade.

Enfin pour sublimer et mettre en valeur la restauration extérieure, la commune a également fait réaliser la mise en lumière de l’édifice ainsi que le pavage du parvis principal, « travaux non compris initialement ». Le « Ruban du Patrimoine 2020 » a d’ailleurs été attribué à l’église Saint-Michel pour sa rénovation extérieure effectuée de 2014 à 2020. (Voir notre article Echos de Meulan du 4 novembre 2021).

(Voir nos articles d’avril 2020 et de novembre 2021)

Église Saint-Germain de Paris à Mézy-sur-Seine

Première église construite au XIIème siècle, elle semblait sans grand intérêt ; elle fut reconstruite au XIIIème siècle avec des dimensions plus généreuses. De cette époque, ne subsistent que les parties basses de la tour carrée et les murs de la nef. D’importantes restaurations eurent lieu notamment au Moyen-âge, en 1789 et 1870. Dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine de la commune, le conseil municipal a voté le 5 octobre 2020 et modifié le 9 mai 2022 une délibération pour approuver le projet de réalisation d’un diagnostic sanitaire d’entretien de l’église. Le conseil a donné son accord pour la réalisation des travaux d’entretien conformément à la programmation établie dans un diagnostic sanitaire et dont le montant maximal est estimé à 30 000 € TTC par an. La commune sollicite auprès du Conseil départemental une subvention de 80 % du montant des prestations TTC plafonnée à 15 000 € pour la réalisation de travaux d’entretien ; la commune s’engage à prendre en charge la part qui lui incombe, soit 20 % du montant TTC.

En parallèle, la municipalité après une étude complète portant sur toute la structure du bâtiment, a aussi par le biais du Conseil départemental mis en place un contrat de restauration échelonné sur plusieurs années, comprenant le changement du plancher du clocher, la révision de la toiture, de toutes les parties en bois et le remplacement de nombreuses pierres rongées en partie par la pollution, ainsi que la sauvegarde des objets et décors religieux qui se trouvent à l’intérieur de l’église.

Après un an et demi d’analyse les premiers travaux de restauration sont programmés pour la fin de l’année 2022.

Eglise Saint-Germain de Paris à Hardricourt

Depuis quelques années, les tuiles de l’église d’Hardricourt n’attendaient pas l’automne pour tomber. Alors après une brève visite des charpentes, la municipalité a décidé de programmer le financement des travaux de réfection, grâce aux provisions qu’elle a faites ces deux dernières années, soit au total un montant de 99 000 €, les demandes de subventions étant en cours. C’est ainsi que fin juillet les travaux ont débuté : tout le toit est concerné sauf le chevet. Ce n’est pas moins de 20 m³ de poutres et chevrons qui seront remplacés et quelque cinq kilomètres de liteaux mis en place pour recevoir les trente tonnes de tuiles. Après ces travaux, les générations futures auront la charge de maintenir en état cet édifice !

Église Notre-Dame de l’Assomption de Gaillon-sur-Montcient

Classée au titre des Monuments historiques de 1934, les travaux les plus récents datent de novembre 2021 ; ils concernaient la réfection de la toiture autour de la tourelle d’escalier à la suite d’un affaissement partiel de la charpente pour un montant de 13 000 €. Cette opération a été financée à 80% par le dispositif « Restauration des Patrimoines historiques » mis en place par le Conseil départemental.

Pour la restauration complète comprenant les extérieurs et les intérieurs, y compris la remise aux normes de l’électricité et l’installation de chauffage, la commune a sollicité le service « ingénierie » du Conseil départemental.

Le bureau d’étude « ingénierie » a effectué une étude préalable qui conduit à un montant de 1 420 000 € pour la remise en état général de l’édifice.

Église Saint-Nicolas de Meulan-en-Yvelines

Elle fait l’objet d’une grande attention de la part de la mairie. La municipalité actuelle a pris la mesure de l’importance de sauvegarder ce monument classé et a inscrit dans son programme de mandat la mise en valeur du patrimoine communal avec d’importants travaux de réhabilitation du bâtiment.

Si, cette année, des interventions d’entretien des gouttières et de démoussage des murs extérieurs sont à l’ordre du jour, des travaux très importants de restauration des élévations extérieures de l’église sont prévus. D’un montant estimé à 1,2 million d’euros, le chantier pourrait commencer en 2023 ou 2024 pour une durée d’environ quatre ans. Il comprendrait la reprise de la maçonnerie de toutes les façades, de la couverture, de la charpente ainsi que des vitraux, y compris pour la sacristie, que l’ABF préconise de conserver.

Cela s’inscrit dans un projet ambitieux plus global de la zone. Aux termes des travaux évoqués, ce sera au tour de l’intérieur de bénéficier d’une rénovation totale.

Église Saint-Nicolas de Tessancourt-sur-Aubette

La commune est très vigilante quant à l’entretien de son patrimoine, notamment dans le domaine de la conservation préventive de l’église. Dans ce cadre, la mairie, en partenariat avec l’agence Ingeniery, a fait réaliser en 2022 un audit sur les travaux d’entretien à effectuer sur l’édifice.

Une réflexion des élus est en cours quant à la suite à donner à ce diagnostic sanitaire. Par ailleurs, la municipalité apporte une attention particulière à la toiture qui a été entièrement nettoyée et prend soin de remplacer régulièrement les tuiles dégradées.

La peinture des portes a été refaite. Des rampes d’accessibilité ont été placées aux deux entrées de l’église. Le panneau d’affichage a été changé. L’entretien du clocher a aussi été réalisé par les deux employés municipaux Pino et Arnaud. Cela consiste à nettoyer les fientes de pigeons qui ont un effet corrosif.

Église Notre-Dame de l’Assomption d’Evecquemont

Un carnet d’entretien pour l’église a été mis en place et signé avec le département pour une prise en charge à hauteur de 70% des travaux courants plafonnés à 18 000 €.

Une première phase a eu lieu en 2021 avec la mise en place de diagnostics sanitaires de l’église et fin juillet 2022 avec la vérification de la toiture.

Courant septembre la charpente sera également consolidée grâce à une aide financière exceptionnelle du département. Plus de 130 000 € de subvention ont ainsi été attribués à la commune entre le Conseil départemental et le PNRVF.

La nef, quant à elle, sera mise en sécurité par la mise en place d’un étaiement en bois permettant ainsi de garder l’édifice ouvert au public. La commune s’est rapprochée de la DRAC pour permettre le classement de l’église et ainsi pouvoir effectuer des travaux nécessaires à la restauration de ce patrimoine culturel et religieux.

 

Église Saint-Pierre-es-lien de Vaux-sur-Seine

Les derniers travaux importants de 2019 concernent l’enlèvement de la végétation de la toiture au-dessus de l’escalier du clocher avec reprise de l’étanchéité de la toiture que cette végétation avait détériorée et renforcement des poutres qui s’étaient humidifiées.

Les seuls soins réalisés très récemment, en 2020, sont ceux prodigués, avec l’assistance de la commune lorsque nécessaire, par les bénévoles de l’orgue.

Le 14 février 2022, une visite de l’église par le maire avec le responsable des travaux neufs a permis :

  • d’identifier des points d’humidité qui subsistent, suite aux travaux précédents, sur un point de la charpente en haut de l’escalier du clocher,
  • de voir la nécessité de remplacer le boîtier extérieur du compteur électrique qui ne tient plus,
  • d’évoquer aussi le bien fondé d’avoir des toilettes (la question pose problème).

Les deux premiers points restent à confirmer par la mairie pour le prochain budget.

A signaler la remise en état de vingt-cinq chaises par des bénévoles d’AOVS en 2022 ainsi que l’amélioration de l’éclairage du chœur.

Église Saint-Martin de Triel-sur-Seine

(Sources Trielmag. avril – juin 2022)

La commune, propriétaire de l’église, a demandé la réalisation d’une étude préalable, sorte de bilan sanitaire, en vue de restaurer et de mettre en valeur l’édifice. L’église trielloise figure sur la liste des immeubles classés parmi les Monuments historiques. L’édifice et ses objets mobiliers sont actuellement protégés par classement en intégralité au titre des monuments tout comme ses quatorze verrières remarquables du XVIème siècle.

La ville a donc confié à l’agence Sébastien Olivet, architecte du patrimoine, la mission de diagnostic architectural et patrimonial comprenant la définition d’un programme de travaux. Cette étude visait dans un premier temps à comprendre l’historique du site, de l’édifice, ses dispositions successives et ses réparations. Le bilan achevé, l’état sanitaire a permis d’identifier les zones sujettes aux désordres. Ces analyses ont identifié une liste et des priorités des interventions de restauration à envisager :

  • fissures : depuis les travaux de consolidation des années 70-80, des fissures sont apparues aux angles de l’église notamment sur des pierres récemment remplacées. Six zones sensibles de l’édifice ont donc été mises sous surveillance entre le 6 octobre 2021 et le 23 février 2022 ;
  • toitures : il a été identifié des problèmes d’étanchéité des joints des pierres qui sont manquants ou altérés et qui génèrent ainsi des infiltrations dans les voûtes. La couverture en tuiles plates de l’abside (1970) est à bout d’usage et de nombreuses tuiles anciennes sont gelées, cassées ou manquantes, les solins et faîtières fracturés ;
  • façades : étant fortement exposées au vent et aux intempéries, il est constaté une érosion très importante de la pierre et une altération de la pierre des fenêtres, les verrières ne sont plus étanches ;
  • intérieurs : les voûtes, piliers et murs du bas-côté sud présentent des traces d’infiltration de toiture. Les élévations intérieures ouest et sud sont particulièrement touchées par les désordres dans les maçonneries. Il y a une forte présence d’humidité par l’extérieur dans les maçonneries et de nombreuses fissures dans le sol en ciment. Ces altérations atténuent considérablement la lecture du décor peint de faux-marbre, faux-joint et arabesque.

Le projet en chiffres : le montant estimé des travaux est de 2 108 351 € et feront l’objet de demandes de subventions auprès de la Direction régionale des Affaires culturelles et de l’inventaire général du patrimoine culturel de la région. Le calendrier des travaux se déroulera en deux phases :

La phase I du programme de travaux prévoit d’assurer la mise en sécurité des personnes et de la structure de l’édifice. Elle comprend aussi la mise hors d’eau du chœur par la restauration des couvertures fuyardes et de ses vitraux. Ce qui a déjà été entrepris :

  • la dépose des éléments instables présentant un risque pour la sécurité des personnes et des biens dans et à l’extérieur de l’église. Les assises instables des pinacles ont ainsi été sanglées par la commune pour éviter la chute de pierres en cas de détachement d’un fragment,
  • les parements pierre des façades ouest et sud présentant des desquamations menaçant de tomber ont été purgés par la commune,
  • la mise sous surveillance de la structure.

La phase II du programme de travaux est soumise aux conclusions du diagnostic structurel. Elle comprend principalement la restauration du bas-côté sud, du porche ainsi que les vitraux et le pavage extérieur, la restitution de l’étanchéité et la réfection des joints, la réparation des maçonneries et la restauration des décors peints.

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