Juziers : réouverture de la chapelle Sainte-Rita
Qui est sainte Rita ? Elle est née en 1381 en Italie et décédée en 1457. En 1710, un religieux espagnol de l’Ordre des Augustins avait le premier qualifié sainte Rita d’« avocate des causes impossibles ». Elle est aussi appelée « patronne des causes désespérées » Les difficultés les plus diverses lui sont confiées : guérisons, travail, affaires, succès aux examens, …
Histoire de la chapelle de Juziers
En 1759, lors de l’achat du fief de la Sergenterie par Laurent Jean Babille, il n’y a aucune mention de chapelle ; il en fait construire une à l’entrée de la première cour de sa maison seigneuriale de la Sergenterie avec une porte extérieure donnant sur la rue pour la commodité des habitants. En 1776, il obtient l’autorisation officielle du curé et de l’assemblée paroissiale d’y faire célébrer la messe mais seulement lorsqu’il réside à Juziers et en semaine car il ne faut pas que les paroissiens abandonnent l’église les dimanches et jour de fêtes.
Bien entendu, M. Babille avantagera ladite chapelle comme il le propose (dotation). Par contre, il refuse de payer la redevance qu’il doit acquitter pour la chapelle Notre-Dame de la Pitié de l’église paroissiale. Ce différend d’ordre financier ne sera résolu qu’avec le nouveau curé, Jean-Jacques Delécluse. En conséquence, on ne doit plus sonner la cloche à l’heure de la messe en la chapelle et en aucun cas l’ouvrir aux habitants. En 1789, la chapelle est fermée au culte. Par la suite, elle devient magasin.
A Mme Baroche, épouse du ministre de Napoléon III, nous devons la résurrection de la petite chapelle de la Sergenterie en 1858, suite à un discours que le jeune curé, l’abbé Thévenot, adresse à M. Baroche. L’éloignement de l’église Saint-Michel, la froidure hivernale mais aussi le bon vouloir de la famille Baroche favorisèrent l’utilisation de leur chapelle pour certaines messes de semaine et pour le catéchisme. Après la vente du domaine de la Sergenterie à la commune de Juziers, les exigences de la circulation entraînent, en 1948, l’alignement de la rue de l’Hôtel de Ville et par voie de conséquence, la démolition de la petite chapelle. Consciente des inconvénients d’une telle perte et afin de ménager un espace pour le catéchisme, Mme Bertier de Sauvigny, dernière châtelaine de la Sergenterie, fait donation au diocèse de Versailles en 1952 d’une petite propriété. Il s’agit d’un ensemble de deux bâtiments, de part et d’autre d’une petite cour : ce sont d’anciens communs dits château, écurie et remises surmontés d’un logement, sans doute pour le palefrenier. L’acte de donation fait état d’une petite construction autrefois écurie devenue à son tour chapelle, dédiée à sainte Rita. Des salles de catéchisme sont aménagées de façon sommaire au-dessus des remises.
Pour faciliter un projet d’urbanisme au cœur du village, mais aussi en raison de vétusté inquiétante des bâtiments du legs de 1952, un nouveau projet de chapelle voit le jour. Les anciens bâtiments sont démolis pour faire place à un immeuble moderne. En 1991, une nouvelle chapelle sainte Rita est construite. Elle est de construction moderne avec des cloisons amovibles permettant de moduler l’espace selon les besoins du culte, de la catéchèse ou des réunions. Le 4 janvier 1992, Mgr J.Ch. Thomas, évêque de Versailles, inaugurait et bénissait la nouvelle chapelle de la Sergenterie. Malheureusement, en 2021, de grosses fissures apparaissent sur le pignon nécessitant la fermeture et la réparation de la chapelle.
Remerciements du président de l’A.P.J.
J’alerte les autorités, Mme le Maire, le diocèse propriétaire du bâtiment et les assurances, pour ouvrir un dossier de sinistre. Plusieurs échanges se font sur le terrain pour en déterminer les causes et les résoudre. Après de longues discussions pour trouver un terrain d’entente, car la chapelle est enclavée dans l’enceinte scolaire, les travaux démarrent en août 2024 suivis par Rémy Gitton, chargé d’études au sein du diocèse pour remise en état des bâtiments, d’Emmanuel Vialar, architecte, de Ketty Varin, maire, car sans son accord, les travaux n’auraient pu se faire. Je remercie le père Alain qui m’a fait confiance et missionné pour suivre ce dossier, qui était simple au démarrage mais est devenu compliqué au fil du temps !
Au titre de président de l’Association Paroissiale de Juziers, je remercie sincèrement et chaleureusement chacun d’entre vous pour votre implication pour mener à bien ces travaux et par la même, la mise aux normes P.M.R. Je remercie les différentes entreprises pour la réalisation de ceux-ci. Enfin un sinistre qui se termine bien, la renaissance, la réouverture de notre chapelle Sainte-Rita, que nous avons été fiers de fêter le 28 mars, en présence de Mgr Luc Crepy, évêque de Versailles, que nous remercions sincèrement d’avoir accepté notre invitation pour la circonstance.
Un grand MERCI à vous toutes et tous.
Pascal Le Gall, président de l’A.P.J.