Mantes-la-Jolie : l’église médiévale enfin localisée ?

Dans la ville à l’histoire florissante de Mantes-la-Jolie, des fouilles archéologiques ont débuté depuis plusieurs mois. Après avoir mis à jour des sépultures et des caves voutées sous la place Saint-Maclou, les alentours de la collégiale Notre-Dame sont sondés par des archéologues. Fin mars, les équipes de Seine et Yvelines Archéologie (SYA) ont commencé leurs recherches autour du bâtiment. Le chantier a permis de dénicher quelques trouvailles et des indices qui devront faire l’objet d’une enquête plus poussée. Des éléments exhumés de maçonnerie de différentes époques dans le square du château aujourd’hui disparu, proche de la collégiale, laissent à penser que l’église médiévale antérieure à celle-ci pourrait avoir été localisée.

Une église datant du Xe siècle est en effet mentionnée dans les documents d’archives sur lesquels s’appuient les archéologues pour mener un diagnostic préventif le long de la collégiale et sur le parvis de l’édifice religieux. Elle aurait été détruite en 1087 par Guillaume le Conquérant. Mantes est un axe stratégique à la frontière du royaume de France et du duché de Normandie et Guillaume souhaite en prendre possession. Devant le refus de Philippe 1er roi des Francs, il ordonne la mise à sac de la ville. Il est sérieusement blessé au cours de cette bataille et décède à Rouen quelques heures plus tard. Peu avant de mourir, la légende raconte que pris de remords, il octroie l’argent nécessaire à la construction de la collégiale actuelle.

Un peu plus loin, dans la rue du château, les anthropologues sont à l’œuvre dans ce qui semble être une fosse commune. Sous le parvis de la collégiale Notre-Dame, les restes d’un bâtiment, déjà repérés lors des opérations de sondage par radar à pénétration de sol, ont été mis au jour. Les archéologues ont eu la surprise de trouver un puits tout près de ce qui ressemble à un four. Les textes y parlent effectivement d’habitations en évoquant leur destruction pour y installer l’enceinte du fort Notre-Dame, entre 1350 et 1370.

Les indices recueillis, méticuleusement étiquetés et regroupés dans un sac selon la couche de terre dans laquelle ils ont été découverts, vont être étudiés pour affiner les premières hypothèses. Les morceaux de poterie et les éléments de maçonnerie retrouvés vont permettre de dater les différents vestiges.

Mais que nous réservent ces précieuses découvertes ?

Geneviève F

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