Noël en vrai
« Elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune » (Evangile selon St Luc). Autour de cette pauvre famille, des parias les bergers, et des mages venus de tous horizons porteurs de différentes cultures.
C’était mardi 25 décembre 2018. La Ferme du Paradis, qui nous avait été prêtée par madame le maire, a bien porté son nom ce jour-là. Un coin de paradis pour la centaine de personnes qui ont déjeuné et échangé jusque vers 16 h.
Car le paradis, ce n’est pas un lieu, mais une qualité de vie. J’y crois de plus en plus, surtout quand sur terre, nous avons l’occasion de ressentir une communion plus profonde entre les personnes. Et pourtant nous étions si différents, de toute culture, de plusieurs religions et des parcours si divers ! Ce qui m’a le plus marqué dit l’un d’entre nous : « c’est la pluralité des cultures et l’inter-religieux ». Et comme le disait une bénévole qui, avec quelques autres, avait laissé sa famille pour aider : « le don de soi apporte beaucoup de joie intérieure ».
Ce qui était commun à nombre d’entre nous, c’était d’abord une « galère de vie », avec l’impossibilité de vivre un moment festif. Certains échanges ont permis d’entrouvrir une fenêtre sur les souffrances des migrations. Des familles très torturées par leur parcours, avec des enfants sans doute marqués à vie par leurs histoires et qui avouent ne pas bien dormir aujourd’hui. Et pourtant, ce sont bien les enfants qui nous ont aidé à faire sauter toutes les barrières. Aidés par les sœurs de Vaux, ils ont dansé et chanté sur la scène… et aidé à la communion entre tous. En ce jour de Noël, où Dieu indique le chemin du paradis par le signe de l’enfant, nous avons vérifié la parole de Jésus : « amen, je vous le déclare, ceux qui ne retrouvent pas un cœur d’enfant, ne peuvent pas entrer dans le paradis ». Des enfants marqués par des parcours difficiles nous montrent pourtant l’exemple de la confiance. Par leur simplicité et leur spontanéité, ils nous invitent à nous libérer des « à priori » et des jugements qui paralysent nos relations.
Merci à madame le maire qui est passée nous encourager au début du déjeuner. Merci à tous ceux et toutes celles qui ont aidé d’une façon ou d’une autre pour le repas et l’animation de la journée. Merci à Dieu qui, comme nous l’avons reconnu tous avec nos différentes religions, est celui qui est à l’initiative dans nos cœurs pour donner sans attendre de retour.
Chercheurs de Dieu, nous l’avons rencontré en chacun pendant cette journée.