L’ancre de l’âme

 Vous connaissez sûrement les noms attribués à Jésus dans l’ancien testament : le Christ, bien sûr, le Messie et, en lien avec l’ancien testament, le bon berger, le prophète, le serviteur souffrant… Dans l’épître aux Hébreux, Jésus est le grand prêtre, miséricordieux et fidèle. Dans cette même épître, l’espérance en Jésus-Christ ressuscité est décrite comme une ancre de l’âme bien fermement fixée (cf. He 6,18-20). Quelle belle image que cette ancre de l’âme ! Les premiers chrétiens l’ont d’ailleurs fréquemment représentée aux IIème et IIIème siècles dans les catacombes et les cimetières chrétiens.
Une ancre, c’est une lourde pièce qui sert à stabiliser les bateaux à un endroit spécifique sur les fonds rocheux, vaseux ou sableux. Elle sécurise, évite de dériver, permet de reprendre des forces, de retrouver le calme et la paix au milieu des mers agitées.
Nos vies sont souvent aussi ballotées ; tous les jours, nous prenons de plein fouet l’actualité internationale ou nationale avec son lot de conflits, de catastrophes et de violence ; dans nos vies personnelles, nous traversons des contrariétés, des épreuves comme la maladie, la nôtre ou celle de proches, voire leur mort ; dans notre vie de foi, le doute peut nous assaillir ; et même si tout va bien, difficile de rester « zen » dans le rythme toujours plus rapide de nos journées, soumises par exemple à la dictature des mails ; nous avons donc besoin de nous abriter, de nous poser au calme et cette période de Carême nous y invite d’ailleurs.
Alors, prenons le temps d’ancrer notre âme au Christ, tournons-nous vers Lui, contemplons Le, redonnons-Lui notre confiance pour qu’Il nous garde en paix, fortifie notre foi et nous redonne espérance.

Véronique Schweblin

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