Ils ont eu cinquante ans en avril

Non, je ne vais pas vous donner la liste de toutes les personnalités nées en avril 1973, bien que …, allez, joyeux anniversaire à Vanessa Demouy (5 avril), à Guillaume Canet (10 avril), … au téléphone portable et au périphérique parisien !

En effet, le 3 avril 1973 à New-York, Martin Cooper passait avec un téléphone portable de 1,2 kg mesurant 22 cm de long, le tout premier appel mobile de l’histoire. Il fallait compter dix heures pour recharger sa batterie qui lui permettait de passer des appels pendant seulement trente-cinq minutes… Il faudra cependant attendre dix ans pour voir le premier modèle commercialisé et à quel prix : 3 395 dollars ! (Motorola DynaTAC 8000X).

Au fil des décennies, le téléphone mobile va devenir plus petit, plus léger et surtout moins coûteux. Il se démocratise au cours des années 90 et devient le moyen de communication le plus utilisé au monde. Entre 1997 et 2000, la part de Français possédant un téléphone portable passe de 4% à 47%. C’est au Japon en 1979 qu’est installé le premier réseau cellulaire automatisé commercial, appelé plus tard « 1G ». De nombreux pays vont développer leurs propres réseaux 1G au cours des années 1980 ; réseau analogique, il se centre uniquement sur les appels vocaux. En France, le premier téléphone portable arrive en 1991 ; il s’agit du Bi-Bop. Ce mobile devait utiliser les réseaux des bornes radio spécifiques pouvant à la fois émettre et recevoir des appels. Les utilisateurs devaient alors se situer à moins de trois cents mètres d’une borne pour recevoir leurs communications.

Les réseaux cellulaires «2G» sont lancés en Finlande en 1991. Ils répondent à la norme GSM (Global System for Mobile Communications). C’est à ce moment qu’apparaît la carte SIM (Subscriber Identification Module).

C’est le 3 décembre 1992 qu’un jeune ingénieur anglais, Neil Papworth, envoie depuis son ordinateur le premier SMS (Short Messaging Service). Il souhaite un joyeux Noël « Merry Christmas » à ses collègues. Les vrais SMS, de portable à portable, arriveront deux ans plus tard, avec le premier téléphone portable à clavier et ils seront payants !

En 1998, le téléphone portable se voit doté d’un écran… en couleur et dans les années 2000, d’un appareil photo intégré avec une résolution de 110 000 pixels (environ 40 millions de pixels aujourd’hui). Nokia propose en 1999 un téléphone compact, sans clapet (12 cm de long et 151 g). Son utilisateur peut changer la coque et personnaliser les sonneries, il intègre trois jeux ainsi qu’un dictionnaire d’écriture intuitive pour écrire les SMS plus rapidement.

Face à une augmentation constante du nombre d’abonnés, une évolution s’impose et c’est d’abord le débit qui augmente avec l’introduction de la 3G. La norme UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) est adoptée en 2000 et la «3G» permet l’accès à Internet et le visionnage de vidéos. La France découvre son premier réseau 3G en 2004 avec SFR.

C’est alors qu’un nom arrive sur le marché du téléphone et va le révolutionner : « Blackberry ». En effet, c’est grâce à ces modèles de téléphone que les fonctions de type « smartphone » se sont développées avec leur petit clavier et leur système doté d’applications capables pour certains d’envoyer des courriers électroniques. Mais le premier spécimen de ce type de téléphones remonte à 1994 (le Simon par IBM), un téléphone qui n’a pas de clavier, mais… un grand écran tactile en noir et blanc qui permet d’accéder à des applications alors sommaires (carnet d’adresses, agenda). Et grâce à ce clavier tactile, il est même possible d’envoyer des fax.

Au fil des années, les « smartphones » ont intégré de plus en plus de fonctionnalités, ils deviennent de véritables outils multimédias comparables à un ordinateur. Un certain Steve Jobs, au début 2007, réunit les technologies déjà existantes (l’écran tactile, la couleur, les applications, l’Internet mobile) dans une interface simple et accessible au plus grand nombre : l’iPhone devient le nouveau maître étalon du smartphone. A la fin de l’année 2011, le réseau de 4ème génération «4G» se déploie en France. Celui-ci repose sur la norme LTE (Long Term Evolution) permettant des débits beaucoup plus rapides. De nouveaux usages se développent pour la téléphonie mobile : les appels en visio, le streaming audio et vidéo à haute définition et les téléchargements de fichiers ou d’applications. En 2015, le gouvernement français autorise les deux entreprises qui en avaient la charge à ne plus entretenir les cabines téléphoniques publiques. Cela entraîne leur disparition progressive.

L’évolution des matériels continuant (écrans courbés, pliables…), les téléphones mobiles n’étant désormais plus les seuls appareils connectés, les voitures, les montres ou la télémédecine ayant aussi besoin d’une connexion Internet rapide, la cinquième génération « 5G » tente de répondre à cette demande croissante.

Rendez-vous le mois prochain pour évoquer le périph’.

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