Les Jeanines se réjouissent de la seconde visite de Martine Mourier au Bénin

Que le lecteur ne s’étonne pas du terme « Jeannines » devenu sacré entre Martine Mourier et les fidèles de ma petite paroisse sainte Jeanne d’Arc de Sodohomè qui se réjouissent cet été d’accueillir une fois encore Martine ; ce fut un séjour riche de toutes les couleurs culturelles que peut constituer une visite touristique au Bénin. La présence de Martine chez nous était, pour moi, manifeste d’une présence heureuse de tout le secteur pastoral de Meulan que je salue avec fierté et reconnaissance.

Je rends un vibrant hommage au Père Patrick Fournier, cet homme plein de Dieu et artisan infatigable facilitateur de ma rencontre avec le secteur pastoral de Meulan l’été 2013, je le dis avec toute l’assurance de ma proximité spirituelle et affective pour sa nouvelle mission que je lui souhaite très fructueuse et pleine de succès. A son successeur, le Très Révérend Père André Ményé, cet homme de Dieu, très Grand de cœur, ancien du secteur mais tout nouveau par sa nouvelle charge pastorale, je redis du tréfonds de mon cœur, toutes mes félicitations et lui assure la promesse de mes humbles prières pour une pastorale réussie. Tous les visages rencontrés l’été 2013 et revus l’été 2014 en particulier à Mantes-la-Jolie le 14 juillet à la salle paroissiale autour de moi, me reviennent tout frais comme si c’était aujourd’hui, je vous porte tous dans le coffret de mon cœur avec ce grand sentiment de reconnaissance envers vous tous et particulièrement Martine dont la seconde visite vient redorer le blason de mon attachement et de mon affection à tout le secteur pastoral de Meulan et en particulier à l’inoubliable Vaux-sur-Seine.

A vrai dire son retour au Bénin, souhaité mais improbable, fut pour moi une œuvre providentielle et l’originalité de cette visite réside dans le point d’honneur qu’elle mit sur la découverte des richesses culturelles des peuples du Bénin accueillies comme des pierres d’attente de l’Evangile. Le grand voyage à Adja-Tado au Togo (pays du Père Joseph Kolde-Egoulou, parmi nous sur Meulan de 2003 à 2007), un petit village de grande renommée et plein de souvenirs historiques où tous les peuples du Sud-Bénin retrouvent leur origine. La vie culturelle de ce petit peuple résume en fait tout le déploiement culturel des populations de cette partie du Bénin avec des correspondances de noms de villes et de villages dans le Sud-Benin. La chose la plus intéressante pour moi fut la redécouverte de mes origines et leurs racines culturelles comme une démarche en remontant le cours de l’histoire et aux pas de mes ancêtres. Ces incursions, nous ont permis aussi de découvrir ce qui fait la trame quotidienne et spécifique de la vie des peuples de Possotomè, un village situé en bordure du lac Ahémé, offrant une plage comme en bordure de mer, pour la richesse en sources thermales mises en exploitation dans l’intérêt national. Le voyage au fil de l’eau avec la découverte des techniques de pêche puis celle des vertus des plantes et la visite des divinités propres à ce peuple ravivent encore ces souvenirs d’été et en apothéose la rencontre avec le Père Simon Adjignon-Keke (sur notre secteur de 2007 à 2012) alors en vacances au Pays ; en lui je trouve toujours toute la joie de la rencontre avec un aîné dans le sacerdoce. Pour nous, au Bénin, il est l’une des perles précieuses et des fines fleurs du sacerdoce dont nous sommes fiers. Je salue et remercie avec déférence le père Simon qui nous a honorés ainsi de sa visite en voyageant uniquement pour cela. Le dîner partagé ensemble ce soir-là sur ma paroisse me donne encore des souvenirs vivifiants.

Depuis les vacances de l’été 2014 au Bénin, Martine a fait preuve d’une grande adaptation en brisant les barrières de langues et de cultures pour communiquer, manger, jouer avec les Jeannines et participer à nos célébrations eucharistiques dans la langue liturgique de mon diocèse qu’est le Fon. Son application à réciter l’Ave Maria et le Pater en Fon fut une surprise aussi bien pour moi que pour les Jeannines qui se plaisaient à lui arracher les bonnes réponses aux différents mots de salutations locaux alors que pour elle tout fut comme naturel. En un mot, je voudrais dire qu’elle nous a aimés en s’investissant et faisant le choix, comme l’été dernier, de sacrifier le confort ordinaire de la vie en France à l’autel de la précarité en Afrique. C’est extraordinaire !

Merci, Martine !

Merci pour ce choix qui témoigne d’une confiance rare ; que toute la famille Mourier trouve ici l’expression de ma profonde gratitude et de mon affection.

 

Père Blaise Akpoli, Curé de la paroisse sainte Jeanne d’Arc de Sodohomè, au Bénin

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