Emmannuelle Dupont, directrice du centre des loisirs de Mézy et coordinatrice locale

Dans nos communes de banlieue, les journées sont souvent longues pour les parents, l’accueil des enfants en dehors des périodes et heures de scolarité est donc devenu une nécessité. Nous vous proposons ce mois-ci de rencontrer l’une de celles qui œuvre depuis dix ans pour accomplir cette tâche maintenant indispensable à notre vie quotidienne…

 

Bonjour Emmanuelle, merci de recevoir les Echos. Vous êtes directrice du centre de loisirs de Mézy, comment vous êtes-vous engagée dans cette activité ?

J’ai toujours eu envie de travailler avec et pour les enfants. Au départ, je me destinais plutôt à l’enseignement, j’ai d’ailleurs passé le concours d’entrée à l’IUFM, c’était à cette époque l’établissement qui formait au métier de professeur des écoles. Mais au moment où je préparais ce concours, je travaillais déjà dans ce centre de loisirs dont le poste de direction s’est libéré ; comme j’avais le BAFA et le BAFD (des diplômes qui permettent d’animer des activités au milieu des enfants), je suis donc restée. Je ne suis tout de même pas très éloignée de mon premier choix et de ma vocation, je travaille dans le domaine de l’enfance …

J’ai par la suite obtenu le DEJEPS (diplôme d’état jeunesse, éducation populaire et sport), que j’ai préparé en alternance en même temps que j’exerçais la responsabilité du centre, ce diplôme m’apporte un vrai plus. C’est après l’avoir obtenu que je suis devenue coordinatrice pour le secteur, un secteur relativement important puisqu’il comprend outre Mézy, les villes de Bouafle, Chapet, Jambville, Oinville, Brueil et Tessancourt.

Je vois que vous avez du pain sur la planche, mais à quoi correspond ce rôle de coordinatrice ?

Il s’agit surtout d’accompagner les directeurs et les équipes de ces centres, de les soutenir, et de faire le lien avec les élus et partenaires de ces communes.

Et de qui dépendez-vous, de la mairie de Mézy ?

Non, je suis salariée d’une association loi de 1901, l’IFAC (Institut de Formation, d’Animation et de Conseil). Cette association, qui a pour objectif de répondre aux besoins de la petite enfance, mais aussi du troisième âge, a une trentaine de structures comme celle de Mézy dans les Yvelines.

Parlez-nous un peu de votre travail à Mézy, combien accueillez-vous d’enfants ?

Nous recevons une cinquantaine d’enfants âgés de 3 à 12 ans, mais il n’y en a que très peu au-dessus de 10 ans, vingt cinq sont à l’école maternelle et vingt cinq en primaire. Nous avons à notre disposition deux bâtiments, séparés par une rue, qui permettent d’un côté de recevoir les enfants de maternelle et de l’autre, les plus grands. Nous n’occupons l’ancienne mairie, le local dans lequel nous accueillons les plus jeunes, que depuis quelques années seulement, nous n’avions l’habilitation dans l’autre local que pour quarante-deux enfants et l’effectif gonflait, il fallait trouver une solution…

Quels sont les moments d’accueil des enfants, quelle est la composition de votre équipe ?

En période scolaire, les enfants arrivent à partir de 7 h 30, nous les prenons en charge pendant les deux heures de la pause méridienne et le soir après l’école jusqu’à 19 h et bien sûr, le mercredi de 7 h 30 à 19 h. Pendant les vacances, le centre des loisirs fonctionne tous les jours, sauf samedi et dimanche aux mêmes horaires que le mercredi.

En ce qui concerne l’équipe, elle est composée de cinq animateurs, trois pour les plus petits et deux pour les élèves de primaire, les contraintes d’encadrement ne sont pas les mêmes…

Du fait de ma responsabilité de coordinatrice pour d’autres centres, nous avons à Mézy un directeur adjoint, Xavier Pesquet, et donc trois animateurs…

Comment vous organisez-vous au niveau de l’animation, avez-vous un fil conducteur ?

Tout à fait, avec l’équipe d’animation, nous définissons en début d’année un projet pédagogique qui va nous servir de base tout au long de l’année. Ce projet est élaboré au mois de septembre lors de nos réunions hebdomadaires. Nous disposons à Mézy d’une équipe consciencieuse et nos réflexions amènent à des projets d’animation variés dans l’intérêt de l’enfant.

Il y a quelques années par exemple nous avions choisi « la gestion de conflit », une intention pédagogique qui nous a permis de travailler avec les enfants sur des méthodes d’échanges, d’argumentation et de gestion de l’émotion.

Chaque mois, nous faisons le point sur l’évolution du projet et ensemble réfléchissons sur ce qui va être fait au cours du mois à venir.

Avez-vous quelques exemples des animations auxquelles participent les enfants ?

Tout au long de l’année, ce sont surtout des jeux qui sont proposés ; cependant nous leur faisons aussi prendre conscience qu’ils sont tout à fait capables de fabriquer quelque chose de leurs propres mains, par exemple de la pâtisserie, passe-temps préféré des tout-petits et des travaux manuels de toutes sortes. Nous essayons aussi de les initier au théâtre.

Le mercredi et pendant les vacances, disposant d’un peu plus de temps, nous pouvons mettre en place des grands jeux, souvent avec déguisements dont les enfants raffolent. Nous avons la chance à Mézy d’avoir un parc à proximité et les bois ne sont pas trop éloignés.

Pendant les vacances, nous organisons aussi des sorties d’une journée dans les parcs d’attraction de la région ou dans les musées.

En fin d’année, nous proposons une petite fête à laquelle sont bien sûr conviés les parents, au cours de laquelle les enfants peuvent faire étalage de leurs talents ; ils en sont très fiers ! Personnellement, j’attache beaucoup d’importance au fait que les parents soient intégrés à nos activités, ces fêtes de fin d’année sont un bon moyen pour resserrer ces liens.

Pendant quelques années conjointement avec le centre de loisirs de Vaux, nous avons préparé des comédies musicales, maintenant cette fête a lieu en plein air. Nous profitons aussi de ces moments pour faire connaître aux enfants l’histoire de notre village si riche en personnages célèbres. Quelquefois nous pouvons même tourner nos petites vidéos sur les lieux mêmes où ces personnalités ont vécu : la villa Poiret par exemple.

Est-ce que votre équipe a l’occasion de collaborer avec d’autres associations ?

Oui, oui, nous profitons des compétences d’autres personnes, mais c’était surtout le cas au moment des « NAP », maintenant c’est plus rare…

Nous arrivons maintenant à la fin de notre entretien, parlons un peu de l’avenir, comment l’envisagez-vous ?

Dans mon cas, c’est un peu particulier. En effet, l’IFAC m’a proposé un poste de coordinatrice à plus grande échelle, toujours le même secteur mais intégrant Fontenay-le-Fleury. Il m’était difficile de refuser cette responsabilité qui, basée à Voisins-le -Bretonneux, m’occupera à plein temps. Je ne serai donc plus directrice (en attendant un nouveau directeur, c’est Xavier, le directeur adjoint qui va occuper ce poste) de ce centre auquel je suis tant attachée… mais ne le quitte pas tout à fait ; j’en reste la coordinatrice et aurai l’occasion d’y revenir avec beaucoup de plaisir !

Merci beaucoup Emmanuelle, bravo pour votre engagement auprès de tous ces enfants que vous aimez tant, vous serez sans doute très émue en les quittant. L’équipe des « Echos » se joint à moi pour vous souhaiter bon vent et bonne chance dans vos nouvelles fonctions, toujours au service des enfants !

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