La flamme olympique

Encore quelques semaines et l’évènement planétaire attendu tous les quatre ans pourra débuter. Les Jeux olympiques, c’est tout d’abord la « flamme » ! Idéal de paix, de respect et d’amitié entre les peuples, elle annonce l’arrivée des Jeux à venir et fait référence aux Jeux de l’Antiquité où des messagers parcouraient le monde grec pour annoncer les dates des compétitions. Dans la Grèce antique, le feu sacré brûlait en permanence dans les sanctuaires ; son allumage était réalisé par un miroir parabolique, le skaphia, qui concentre les rayons du soleil. Pendant cette période, une flamme brûlait en permanence sur l’autel du temple d’Héra alors que d’autres étaient placées au milieu des sites sportifs.

La flamme olympique de l’ère moderne est apparue pour la première fois en 1928 lors des Jeux d’été d’Amsterdam et en 1952 à Oslo pour les Jeux d’hiver. Le premier relais avec une torche a eu lieu aux Olympiades d’été 1936 de Berlin, dans le but de glorifier le 3ème Reich.

Elle est allumée selon le procédé antique du miroir par des femmes jouant le rôle de prêtresses et vêtues de tuniques similaires à celles portées dans l’Antiquité. La cérémonie se déroule plusieurs mois avant le début des Jeux sur les ruines du temple d’Héra à Olympie. La flamme sacrée est alors placée dans une urne en céramique puis transportée dans l’ancien stade d’Olympie au cours d’une procession passant devant un olivier sauvage dont on coupe un rameau, symbole de paix et récompense du vainqueur des Jeux. La grande prêtresse allume la torche et la remet au premier relayeur. D’autres coureurs la transportent jusqu’au stade panathénaïque qui accueillit les premiers Jeux d’été de 1896. Puis c’est le départ vers le pays organisateur où elle brûlera pendant toute la durée des Jeux.

Le voyage se fait par différents moyens de transport, parfois innovant : sous l’eau par des plongeurs aux environs de la Grande barrière de corail aux J.O de Sydney 2000, à dos de chameau, à bord du Concorde… elle a même été emmenée au sommet de l’Everest en 2008, protégée du manque d’oxygène par une lampe de mineur spéciale.

A quelques rares occasions, elle s’est éteinte de façon fortuite ou provoquée comme lors d’un orage ou de vent violent. A chaque fois, elle est rallumée par une des lanternes contenant la « flamme mère », flamme de secours règlementaire issue d’Olympie. Son long parcours est parfois l’occasion de manifestations politiques ou sociales dirigées contre le pays organisateur.

Les Jeux 2024

La flamme sera allumée sur le site d’Olympie le 16 avril. Après neuf jours de relais en Grèce, elle prendra le bateau pour rejoindre la France. Ce ne sera pas n’importe quel bateau ! Elle va naviguer sur la Méditerranée à bord du mythique « Bélem » et arriver le 8 mai à Marseille, début de son périple qui l’amènera à Paris le 26 juillet. Entre temps, elle aura parcouru plus de douze mille kilomètres, traversé quatre cents villes et soixante-quatre territoires. Début juin, à bord du trimaran « Relais des Océans », elle rejoindra les Antilles pour y passer neuf jours. Le temps de la traversée, un autre flambeau sera présenté en Guyane, à la Réunion et en Polynésie française avant de revenir en métropole. Elle continuera alors à sillonner le territoire français, accueillie dans des lieux emblématiques, mettant ainsi la lumière sur notre riche patrimoine, valorisant notre culture et notre terroir.

A l’instar du parcours du Tour de France, la flamme est traitée avec les égards dignes d’un chef d’état. Dix mille relayeurs dont trois mille en collectif, auront le privilège de porter le flambeau quatre minutes environ sur une distance de deux cents mètres. Pour éviter tout incident, la sécurisation du parcours sera assurée par les services de l’Etat.

La flamme passera près de nous : Rambouillet, Mantes-la-Ville, Les Mureaux (lieu d’implantation du futur institut de santé du para-sport connecté), Saint-Rémy-lès-Chevreuse (berceau de Pierre de Coubertin), Poissy, Versailles, … avant d’atteindre Paris et la vasque dont l’emplacement n’a pas encore été dévoilé.

Autre mystère : qui sera le dernier relayeur ? Réponse le 26 juillet à la cérémonie d’ouverture !

Geneviève Forget

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