Les animaux dans la Bible

La Bible évoque souvent les animaux et cela commence en Genèse 2,19 « L’Eternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel et il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme. » Plus de cent cinquante sortes y sont nommées. Et dans l’arche, avec l’homme juste qu’est Noé, les animaux cohabitent pacifiquement et ne se mangent pas entre eux ainsi que le prophète Elie l’entrevoit pour la fin des temps : « le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau ; le veau, le lionceau et le bétail engraissé seront ensemble, un jeune garçon les conduira. La vache et l’ourse auront même pâture et leurs petits même couche ; le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson jouera sur l’antre de la vipère et le bambin mettra sa main dans le trou de l’aspic » (Is 11,6-8).

Il est souvent question de bétail dans l’Ancien Testament, de chèvres et de brebis destinées surtout à l’élevage ; on ne tue que pour un sacrifice à Dieu ou le repas d’un hôte. N’oublions pas les bovins : le bœuf élevé comme bête de labour ou de trait, le taureau caractérisé par sa puissance utilisée pour féconder ou détruire, ou le buffle aux cornes redoutables. Enfin les porcs, animaux impurs qu’il est déchéant de garder.

« Vous placerez mon fils Salomon sur ma propre mule … » dit le roi David (1 R 1,33), ce qui nous montre bien que mule, mulet ou âne étaient des montures de roi, signe de richesse et de prestige, le cheval avec ou sans char, étant quant à lui très souvent associé à la guerre.

Et les volatiles !

« Jérusalem, Jérusalem, …, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes… » (Mt 23,37). Le coq, capable de distinguer le jour et la nuit et qui sonne le reniement de Pierre ; au psaume 104, on lit « C’est là que les oiseaux font leurs nids. La cigogne a sa demeure dans les cyprès » et le corbeau noir signale à Noé la fin du déluge et va nourrir Élie au torrent de Kerit (1 R 17,4-6).

Dieu lui-même se compare à l’aigle, symbole royal, « Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, comment je vous ai portés comme sur les ailes d’un aigle et vous ai amenés jusqu’à moi. » (Ex 19,4) mais un autre rapace est associé au malheur et à la destruction, c’est le vautour qui se nourrit de cadavres.

Il y a bien sûr aussi les animaux sauvages : daim, cerf, biche, chevreuil, gazelle, bouquetin se rencontrent dans les textes ; la biche et la gazelle sont renommées pour leur agilité et leur vitesse et citées comme modèles de grâce et de beauté. Puissants, voire cruels, les fauves ne manquent pas non plus dans la Bible, à l’instar du lion, du léopard ou de la panthère ; l’ours est redouté et sa femelle est réputée intraitable quand on touche à ses petits « Je les attaquerai, comme une ourse à qui l’on a enlevé ses petits » (Os 13,8).

Les hommes faux et retors sont souvent comparés aux reptiles dont la morsure est fatale aux bêtes ; à côté des serpents, la Bible mentionne ainsi la vipère et le cobra, l’aspic et le scorpion.

Dans l’arsenal punitif de Dieu, on trouve quelques bestioles aux effets ravageurs quand elles attaquent en nombre. Parmi les fameuses plaies d’Égypte, les grenouilles, les moustiques et les taons, les nuées de sauterelles amenées par le vent ravagent toute la végétation du pays « le Seigneur fit lever sur le pays un vent d’est qui souffla tout ce jour-là et toute la nuit. Au matin, le vent d’est avait amené les sauterelles. » (Ex 10,13-15).

Notons que deux insectes s’attirent des louanges dans les pages de la Bible : l’abeille et la fourmi. La première est appréciée pour son miel qui coule avec le lait dans la terre promise ; la seconde est un modèle de prévoyance (Pr 30,25).

On aurait pu évoquer ici d’autres animaux de la Bible dont il faudrait approfondir le symbolisme : le veau d’or, le serpent du jardin d’Eden et du bâton de Moïse, le grand poisson de Jonas, les « quatre vivants » et quelques monstres de l’Apocalypse.

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