Le cheval à travers l’Histoire

Durant toute notre histoire, le cheval nous est resté fidèle, faisant de lui un animal sur lequel on peut compter depuis des siècles. Grand mammifère ongulé, il fait partie de la famille des équidés au même titre que l’âne et le zèbre. Un cheval de selle adulte pèse environ 300 à 500 kilos alors que le cheval de trait, beaucoup plus lourd, peut atteindre 1 200 kilos.

Sa moyenne d’âge est de 20 à 30 ans. Néanmoins, un cheval domestique bénéficiant de soins donnés par l’homme, vit plus longtemps qu’un cheval dans la nature et peut dépasser les 40 ans.

Il dispose de cinq sens comme l’homme mais ne perçoit pas les choses de la même manière et n’a pas la même sensibilité dans les différents sens. Sa vue couvre 340 degrés avec seulement deux angles morts devant et derrière lui. Il ne voit pas ce qui est au bout de son museau ni derrière sa tête et ne voit son cavalier qu’en la penchant sur les côtés.

Un peu d’histoire

L’origine du cheval remonte à la nuit des temps. Il s’est adapté aux climats froids et humides le rendant robuste et résistant. Les peintures de la grotte de Lascaux, datant d’environ 15 000 ans, sont les premières reproductions connues du cheval par l’homme. Les premiers chevaux sont domestiqués au Kazakhstan vers 4 500 ans avant J.C pour exploiter le lait des juments. Leur domestication par les Grecs permet le rapprochement de l’animal et de l’homme qui l’utilisera à toutes les occasions.

Au Moyen-âge, les chevaux de basses qualités sont destinés au travail mais seront bientôt remplacés par le bœuf beaucoup plus puissant dans le domaine agricole. Durant les joutes médiévales, les chevaliers exercent leur sport sur des destriers anglais également utilisés comme chevaux de guerre. Louis XI le choisit pour transporter rapidement le courrier lorsqu’il crée la poste royale en 1476.

Le cheval de trait

De grande taille et appartenant à une race puissante, le cheval de trait est utilisé pour ses aptitudes à la traction de véhicules et de matériaux de toutes sortes. Au XIXème siècle, il est descendu au fond des mines de charbon et devient l’auxiliaire des mineurs en tirant de lourdes berlines. Sa force lui permet également de touer des bateaux le long des chemins de halage.

La France est alors un pays agricole où le cheval de trait devenu omniprésent, est indispensable pour la récolte et la transformation des produits. Il va aussi tracter chariots d’artillerie lourde, carrosses, fiacres ou omnibus qualifiés d’hippomobile. En 1845, témoin de la maltraitance envers des chevaux épuisés, Pierre Dumont de Monteux, révolté par le non-respect des animaux, créa la SPA dans un but précis : la protection animalière.

Avec l’ère industrielle et l’arrivée au siècle dernier de l’électricité et du moteur à combustion dans les pays développés, l’animal est remplacé par la machine : automobiles, locomotives, tanks, tracteurs, moissonneuses, …

Dans certaines régions il revient sur le devant de la scène ; il est utilisé par la police, la Protection Civile ou encore, comme en Haute-Loire, pour l’élagage du bois et son transport.

Le cheval de selle

La guerre de 1870 sonne le glas de son hégémonie entérinée lors du conflit 1914–1918. Le cheval de selle perd petit à petit son caractère militaire. Privilège aristocratique jusqu’à la Révolution, il ne reste de nos jours que la Garde Républicaine initiée principalement dans une fonction d’apparat.

Les activités sportives prennent le relais au tournant du siècle dernier. Troisième fédération sportive française, l’équitation est pratiquée comme un art, un loisir ou un sport. Les trois quarts des équitants sont des femmes, représentant plus de six cent mille cavalières. L’équitation fait son entrée aux Olympiades de Paris en 1900 avec les épreuves de sauts. Le sport hippique a aussi ses grands évènements avec le Prix de l’Arc de Triomphe et celui d’Amérique.

Quelques chevaux célèbres

Certains sont entrés dans la légende comme Pégase : inlassable coursier ailé à la robe de neige douce et soyeuse passant dans l’air comme une rafale de vent, la licorne et sa corne sur le front, le centaure, créature violente avide de luxure au corps de cheval et au torse d’homme, le gigantesque cheval en bois abandonné devant les portes de Troie, ruse de guerre des Grecs qui tentaient en vain d’assiéger la ville.

Il y a aussi les chevaux dans la fiction : Crin blanc, Flicka, Tornado… et puis Joly Jumper, fidèle compagnon de Lucky Luke.

D’autres ont laissé leur empreinte dans le monde des turfistes : Idéal du Gazeau, Une de mai, Ourazi, … célèbres chevaux de courses qui ont fait la réputation et la fortune de leur propriétaire. La plupart de ces « cracks » finiront tranquillement leur vie dans des haras créés par Colbert en 1665 et dont la mission est de développer et organiser l’élevage des chevaux. De tous temps, des objets en bois ont été créés pour les enfants comme le cheval à bascule.

Appelé aussi « la plus noble conquête de l’homme », le cheval est incontestablement notre meilleur ami. Il est, de tous les animaux, celui qui a sans doute le plus influencé l’Histoire et les progrès de l’Humanité.

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