Les fondements bibliques de l’accueil

Cette préoccupation de l’accueil nous vient directement de l’enseignement biblique : « Accueillez-vous les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu » (Rm 15.7). On est très près du centre de la foi chrétienne, puisque cet accueil mutuel est lié au fondement de la vie chrétienne (la grâce reçue en Jésus Christ).

L’Écriture nous invite donc à l’accueil mutuel : il nous faut découvrir ce que cela recouvre.

D’une manière générale, Jésus, tout au long de son ministère, s’est voulu, de manière concrète, le témoin de l’accueil de Dieu pour chacun, quitte à être critiqué.

Tout d’abord l’accueil des petits : « Mais laissez venir à moi les enfants, et ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est pour ceux qui sont comme eux… Et il les prit dans ses bras, et il les bénissait en leur imposant les mains » (Mc 10.14, 16).

L’accueil des pécheurs : « Cet homme fait bon accueil aux gens de mauvaise vie et mange avec eux » (Lc 15.2) – À noter qu’il mange aussi en d’autres compagnies : Simon le Pharisien (Lc 7.36).

L’accueil compassionnel : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Mt 11.28). Une parole qu’on peut rapprocher des multiples expressions de compassion de Jésus pour la foule, cf. Mt 10.36 : « Voyant les foules, il fut pris de pitié pour elles, parce qu’elles étaient harassées et prostrées comme des brebis sans berger ».

L’accueil personnel. Cette qualité d’accueil s’exprime de plusieurs façons :

Tout d’abord, par la capacité de Jésus à s’arrêter auprès des personnes, d’être à leur écoute. D’autre part, il y a le refus de Jésus des jugements extérieurs : « Cessez de juger selon les apparences » (Jn 7.24). Il accueille la personne dans sa réalité profonde.

Le sens de cet accueil est clair : manifester la volonté d’accueil du Père. On a reproché à Jésus son accueil (Lire Luc 15.1-2). Il donne la clé de son attitude par trois paraboles : le berger qui cherche une brebis perdue, et sa joie de la retrouver ; une femme qui cherche son bien perdu ; un père qui retrouve son fils. C’est le Père qui est décrit ici et Jésus manifeste le même accueil. L’accueil, dans la vie de Jésus, se traduit de façon visible : en initiatives, en gestes concrets, en temps donné, en attention personnelle, en rupture aussi avec certaines conventions. Jésus a fait de l’accueil un signe fort, indissociablement lié à l’annonce de la bonne nouvelle pour tous.

En effet Jésus nous montre que l’accueil nécessite de la patience et de la persévérance. Il accorde à chacun du temps, en particulier, il accepte chez ses disciples leurs incompréhensions, leurs petitesses, leurs lenteurs, leurs reculs, leurs échecs. En fait il accepte que l’on ait du chemin à faire et son accueil est un accompagnement à nos côtés.

A notre tour, en ce temps de Noël, accueillons Jésus pour être à son écoute pour qu’il nous accompagne sur notre chemin de chrétienté et en particulier dans notre mission d’accueil.

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